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Calmy-Rey: "le plus dur, c'est l'affaire libyenne"

Micheline Calmy-Rey affirme que les Suisses pensent chaque jour aux deux otages en Libye.
Micheline Calmy-Rey affirme que les Suisses pensent chaque jour aux deux otages en Libye.
Micheline Calmy-Rey a désigné le contentieux avec la Libye comme l'enjeu le plus difficile de la politique extérieure suisse en 2009. Interrogée mercredi soir par la télévision alémanique, la cheffe de la diplomatie helvétique a qualifié cette affaire de "drame humanitaire".

"Le plus difficile pour moi, c'est l'affaire libyenne", a
déclaré la conseillère fédérale dans une interview accordée à
l'émission Rundschau diffusée mercredi soir.

"Nous pensons à eux chaque jour"

"Ce n'est pas un drame politique, car la Libye n'est pas un
partenaire stratégique", a souligné Micheline Calmy-Rey. "Mais
c'est un drame humanitaire: nous pensons chaque jour à ces hommes".
La cheffe de la diplomatie n'a pas voulu s'exprimer sur la
stratégie à appliquer envers la Libye, ni sur les procès en cours
contre Rachid Hamdani et Max Göldi.



Elle leur a assuré toutefois son soutien: "Nous pensons tous à ces
deux Suisses. Je pense que c'est très important pour eux", a-t-elle
déclaré.

Plus de 500 jours privés de liberté

Les relations entre la Libye et la Suisse sont tendues depuis
l'arrestation en juillet 2008 à Genève d'Hannibal Kadhafi, le fils
du leader libyen. Suite à cette interpellation, Rachid Hamdani, un
employé d'une entreprise de construction et Max Göldi, directeur de
l'antenne libyenne du groupe ABB, avaient été arrêtés par
Tripoli.



Les deux hommes avaient été libérés sous caution avec
l'interdiction de quitter le territoire libyen. Max Göldi et Rachid
Hamdani ont été condamnés par contumace le 30 novembre à 16 mois de
prison ferme pour "séjour illégal" en Libye. Leur procès en appel
se déroulera début janvier. Ils sont chacun sous le coup d'un autre
procès pour "exercice d'activités économiques illégales".



ats/mej

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