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Pour Jean-Claude Juncker, le "risque" d'un Brexit sans accord est "très réel"

Boris Johnson (gauche) et Jean-Claude Juncker, lors de leur rencontre du 16 septembre 2019 à Luxembourg. [Epa - Julien Warnand]
Pour Jean-Claude Juncker, un Brexit sans accord reste un risque "très réel" / Le Journal horaire / 31 sec. / le 18 septembre 2019
Le "risque" d'une sortie du Royaume-Uni de l'UE sans accord "reste très réel", a averti mercredi le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à six semaines de la date prévue du Brexit.

"Ce sera peut être le choix du Royaume-Uni, mais jamais le choix de l'UE", a dit Jean-Claude Juncker dans l'hémicycle du Parlement européen à Strasbourg, deux jours après une rencontre infructueuse avec le Premier ministre britannique Boris Johnson à Luxembourg.

Qualifiant néanmoins ces entretiens de lundi, auxquels avait participé également le négociateur de l'UE pour le Brexit, Michel Barnier, d'"amicaux" et "constructifs", Jean-Claude Juncker a affirmé: "il n'est pas sûr que nous réussirons à trouver des solutions, mais nous devons essayer".

Critique voilée

"Il ne s'agit certainement pas de faire semblant de négocier", a prévenu Michel Barnier, une critique voilée qui pourrait viser Boris Johnson, accusé dans son pays de manquer de sérieux dans les négociations.

Dimanche, le Premier ministre britannique avait fait état d'"énormes progrès" alors que selon l'UE, il n'y a toujours pas de propositions concrètes sur la table de la part du Royaume-Uni pour faire avancer les négociations.

Question irlandaise

La question irlandaise reste le principal point de blocage des discussions. Londres veut la suppression du "backstop" ou filet de sécurité, la clause de sauvegarde prévue pour empêcher le retour d'une frontière physique entre l'Irlande du Nord, province britannique, et la république d'Irlande.

Ce dispositif prévoit de garder le Royaume-Uni dans un "territoire douanier unique" à défaut d'autre solution. Mais jusqu'à présent, Londres n'a pas pas présenté de solutions alternatives satisfaisantes pour les Européens.

"Le nouveau gouvernement britannique (...) a souligné les aspects du filet de sécurité qu'il n'aime pas. Ce n'est pas suffisant pour parvenir à une solution", a constaté Michel Barnier.

"Nous avons besoin d'une solution juridiquement opérationnelle dans l'accord de retrait qui répond pleinement à chacun des problèmes, aborde chacun des risques", a ajouté le Français.

afp/pym

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