Paris et Rome, qui affichaient leur unité après deux ans de dissensions sur ce sujet brûlant, défendront au sein de l'UE une position commune pour que tous les pays participent d'une façon ou d'une autre à l'accueil, ou bien soient pénalisés financièrement, a expliqué le président français, en visite à Rome.
Mécanisme automatique de répartition
"S'agissant des sauvetages en mer, je suis convaincu que nous pouvons nous mettre d'accord sur un mécanisme européen automatique de répartition des migrants", a poursuivi le président français, ajoutant que "La France est prête à évoluer sur ce point dans le cadre de la remise à plat des accords de Dublin".
Emmanuel Macron et Giuseppe Conte se rencontraient pour la première fois depuis l'entrée en fonction du deuxième gouvernement Conte, soutenu au Parlement par une coalition réunissant le Parti démocrate (centre gauche) et le Mouvement 5 Etoiles (M5S) , gouvernement dont La Ligue (extrême droite) de Matteo Salvini est désormais exclue.
Accélérer les renvois de ceux qui n'ont pas droit à l'asile
Ce départ a permis un réchauffement des relations entre Paris et Rome, après les tensions nées de la décision prise l'an dernier par Matteo Salvini, alors ministre de l'Intérieur, d'interdire les ports italiens aux bateaux de migrants. La crise avait culminé en février avec le rappel par Paris de son ambassadeur à Rome.
Le président français a toutefois également déclaré que protéger le droit d'asile comprenait le fait de s'assurer "que celles et ceux qui n'y ont pas droit soient reconduits le plus rapidement possible vers leur pays d'origine". Ces derniers propos font écho à ceux qu'il a tenus lundi devant les députés de sa majorité, les appelant à regarder en face les enjeux de l'immigration.
Reuters/afp/vic