Il s'agit de s'assurer que le départ pour Gstaad se fera sans
problème, a indiqué Folco Galli. Le porte-parole de l'Office
fédéral de la justice se dit néanmoins conscient que l'arrivée dans
la station de l'Oberland bernois ne pourra pas se faire
discrètement. Des journalistes du monde entier y sont attendus pour
apercevoir le réalisateur. La police cantonale bernoise a néanmoins
assuré n'avoir pris "aucune mesure spécifique" pour son
arrivée.
L'arrivée du réalisateur âgé de 76 ans est prévue vendredi entre
"13H30 et 14H00", a ajouté F.Galli. Roman Polanski y sera assigné à
résidence en attendant que les autorités décident ou non de
l'extrader aux Etats-Unis. Folco Galli n'a pas voulu préciser par
quel moyen de transport le transfert aurait lieu depuis le nouveau
lieu de détention de Roman Polanski.
Emmanuelle Seigner devrait être là
Selon une source de l'AFP, l'épouse du cinéaste Emanuelle
Seigner et leurs deux enfants devraient être présents à son
arrivée. Agé de 76 ans, Roman Polanski est en détention
extraditionnelle depuis le 26 septembre, date à laquelle il a été
arrêté à l'aéroport de Zurich sur mandat américain pour le viol
d'une mineure en 1977.
Le Tribunal pénal fédéral a accepté le 25 novembre qu'il demeure
en résidence surveillée en attendant que les autorités se
prononcent sur la demande d'extradition des Etats-Unis. La réponse
devrait tomber «dans les prochaines semaines», a précisé Folco
Galli, sans toutefois dire si ce serait encore avant Noël ou en
janvier.
La défense de Roman Polanski a d'ores et déjà prévenu que le
cinéaste se battrait jusqu'au bout contre son extradition. Selon
des sources judiciaires américaines, les avocats du cinéaste ont
aussi l'intention de réclamer la relaxe de leur client à l'occasion
d'une audience en appel à Los Angeles, le 10 décembre.
Pour éviter qu'il ne quitte la Suisse, Roman Polanski a dû verser
une caution de 4,5 millions de francs et déposer ses papiers
d'identité. A son arrivée à Gstaad, un bracelet électronique lui
sera mis. S'il devait dépasser les limites de son jardin, une
alarme se déclencherait, selon Folco Galli.
ats/afp/bri