L'ONU a invité 500 jeunes militants ou entrepreneurs verts à participer à cette réunion d'un nouveau genre, mais certains n'ont pas pu venir en raison de visas refusés. Le ton a été donné dès l'ouverture par le discours furieux du jeune militant argentin Bruno Rodriguez, 19 ans, leader du mouvement des grèves de l'école dans son pays.
"Le climat et la crise écologique sont la crise politique de notre époque", a-t-il lancé, avec à ses côtés le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, la militante suédoise Greta Thunberg et d'autres jeunes conviés par l'organisation internationale.
"On entend souvent que notre génération devra résoudre les problèmes créés par les dirigeants actuels, mais nous n'attendrons pas passivement de devenir cet avenir", a poursuivi Bruno Rodriguez. "Le temps est venu que nous soyons leaders".
"Les jeunes ne pourront pas être arrêtés", a dit Greta Thunberg, 16 ans, idole de ce mouvement sans chefs des "Fridays for Future", des grèves de l'école.
Solutions recherchées
Dans les couloirs des Nations unies samedi matin, on croisait des jeunes en robes, en costumes-cravates, en habits traditionnels ou encore en T-shirts et casquettes.
Au-delà du mécontentement, l'ONU veut promouvoir les solutions et a invité des jeunes ayant créé des start-ups. Arrivée vendredi de l'Île Maurice, Lalita P-Junggee, 30 ans, a lancé une entreprise qui récupère des affiches publicitaires plastifiées pour en faire des sacs. Sa société gagne de l'argent. Depuis cette année, elle fabrique aussi des serviettes hygiéniques biodégradables.
ats/ebz
Dans 5000 villes vendredi
Vendredi, d'un bout à l'autre de la Terre, des masses de jeunes ont manifesté pour implorer les dirigeants mondiaux de faire leurs devoirs sur le climat, avec des rassemblements recensés dans 160 pays et plus de 5000 villes, et une participation annoncée mais difficile à vérifier de quatre millions de personnes. Plusieurs centaines de personnes ont aussi manifesté en Suisse.
Les plus grandes manifestations ont été vues en Australie, à Berlin, Londres, New York et San Francisco, mais sur tous les continents, des lycéens et des enfants ont marché, pancartes à la main, alternant comme à chacune de ces grèves entre humour et réprimande contre les générations qui les ont précédés.