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L'Iran dénonce la présence de "forces étrangères" dans le Golfe Persique

Le président iranien Hassan Rohani passe en revue les troupes durant une parade militaire. [Keystone/EPA - Bureau présidentiel iranien]
Le président iranien Hassan Rohani demande le départ des forces étrangères du Golfe Persique / Le 12h30 / 1 min. / le 22 septembre 2019
L'Iran a dénoncé dimanche la présence de "forces étrangères" dans le Golfe. Il a aussi annoncé la présentation à l'ONU cette semaine d'un plan de coopération régionale "endogène" sur la sécurité de ce bras de mer crucial pour l'approvisionnement mondial de pétrole.

La région vit un "moment sensible et d'une importance historique", a déclaré le président iranien Hassan Rohani à l'ouverture d'un défilé militaire à Téhéran, alors que l'Iran est accusé par Washington et Ryad d'être derrière les attaques ayant visé deux installations pétrolière majeures en Arabie saoudite le 14 septembre.

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L'Iran nie toute responsabilité dans ces raids menés par voie aérienne et revendiqués par des rebelles yéménites. Mais dénonçant une "escalade spectaculaire de l'agression iranienne", le ministre de la Défense américain Mark Esper a annoncé vendredi le déploiement dans le Golfe de nouvelles forces américaines. Il a toutefois assuré qu'elles seraient "défensives par nature".

Dénonçant la présence de "forces étrangères" ayant "toujours apporté douleur et malheur dans la région", le président iranien a lancé à l'intention des Américains et de leurs alliés occidentaux: "Plus vous vous tiendrez éloignés de notre région, plus celle-ci connaîtra la sécurité".

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Main tendue aux riverains du Golfe

Disant être prêt "à ne pas tenir compte des erreurs passées" des pays de la région avec lesquels l'Iran a des différends, Hassan Rohani a tendu une nouvelle fois "la main de l'amitié et de la fraternité" aux autres pays riverains du Golfe. Et d'annoncer qu'il comptait présenter "dans les prochains jours" à l'ONU un plan de coopération régionale destiné à assurer la sécurité du Golfe, du détroit d'Ormuz et de la mer d'Oman "avec l'aide des pays de la région".

ats/ebz

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Affrontement évité de justesse

Les tensions n'ont cessé de croître entre Téhéran et Washington depuis le retrait américain unilatéral en mai 2018 de l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015, suivi du rétablissement de lourdes sanctions américaines contre l'Iran.

Washington et Téhéran ont frôlé l'affrontement militaire direct en juin. Donald Trump avait dit avoir annulé in extremis des frappes contre des cibles iraniennes après que la République islamique eut abattu un drone américain dans la zone du détroit d'Ormuz.

Les attaques du 14 septembre ont ravivé les craintes d'un conflit militaire entre les Etats-Unis et l'Iran, en plus d'avoir réduit la production de pétrole saoudienne et entraîné une flambée des prix de l'or noir.

Après avoir évoqué la possibilité d'une riposte militaire, le gouvernement du président américain Donald Trump a calmé le jeu, privilégiant la "retenue" et une "solution pacifique". Il a annoncé de nouvelles sanctions économiques contre Téhéran. Hassan Rohani a assuré une nouvelle fois dimanche que la "résistance et l'unité" du peuple iranien viendraient à bout du "terrorisme économique" de Washington.