Les délégués du Parti travailliste ont voté majoritairement en faveur d'une motion soutenue par Jeremy Corbyn, qui prévoit de définir ultérieurement la position du Labour sur le Brexit en cas de nouveau référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE.
Malgré le soutien de poids lourds du parti, une motion enjoignant au Labour de soutenir "énergiquement" le maintien dans l'Union européenne lors d'un second référendum a elle été rejetée de peu après un vote à main levée qui s'est achevé dans une certaine confusion. Malgré des protestations, l'organisation d'un nouveau vote par bulletins, plus précis, a été refusée.
Proposition de référendum
Déjà repoussé deux fois depuis le référendum de 2016, le Brexit est désormais prévu le 31 octobre, une échéance que le Premier ministre conservateur Boris Johnson veut tenir coûte que coûte, bien qu'une loi lui impose de demander un nouveau report s'il ne parvient pas à conclure un accord avec l'UE dans le mois qui vient. La crise politique rend fort probable la tenue de législatives anticipées.
Jeremy Corbyn affirme que s'il arrive au pouvoir, son gouvernement organisera un référendum proposant d'un côté une "offre crédible" d'accord de sortie de l'Union européenne, qui inclurait notamment "une nouvelle union douanière" avec l'UE et des garanties sur les droits sociaux et l'environnement, et de l'autre le maintien.
Sondages très défavorables
Même s'il semble renforcé par ce vote, la cote de confiance de Corbyn est la plus basse jamais enregistrée pour un leader de l'opposition au Royaume-Uni, selon un sondage Ipsos MORI publié en fin de semaine dernière. Trois quarts (76%) des sondés sont mécontents de son action.
Les sondages en vue d'élections générales ne sont guère plus réjouissants pour le Labour, très nettement distancé par le Parti conservateur de Boris Johnson.
Une étude Opinium / Observer publiée dimanche donne même 15 points d'avance aux Tories, avec 37% d'intentions de vote, contre 22% pour le Labour.
afp/pym