Suspendu depuis le 10 septembre, le Parlement devait le rester jusqu'au 14 octobre, à seulement deux semaines de la date prévue du Brexit, le 31 octobre. La décision a été entérinée par la reine Elizabeth II sur l'avis de Boris Johnson.
Mais la requête du chef du gouvernement conservateur a été jugée "illégale" par la plus haute juridiction du pays. Ce revers cuisant a porté un grave coup à l'autorité du Premier ministre et déclenché de nombreux appels à sa démission dans les rangs de l'opposition.
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Nul doute que Boris Johnson, de retour de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, affrontera un barrage de critiques à la Chambre.
Brexiters fâchés
Si elle a été saluée comme une bonne nouvelle pour la démocratie par les adversaires de Boris Johnson, la décision des juges suprêmes a fâché les Brexiters. Comme le ministre des Relations avec la Chambre des Communes, Jacob Rees-Mogg, qui a fustigé un "coup d'Etat constitutionnel", selon les médias britanniques.
"Nous ne vous aimons pas!", titre le tabloïd The Sun à l'adresse de la présidente de la Cour, Lady Brenda Hale, qui avait livré d'un ton calme un réquisitoire sans concession contre l'ajournement du Parlement. Le journal pro-Brexit dit avoir été bombardé de lettres de lecteurs "en colère".
Boris Johnson a dit mardi respecter la décision de la Cour suprême, la plus haute instance judiciaire du royaume, même s'il n'est "pas du tout d'accord" avec elle, y voyant également une tentative d'entraver le Brexit.
afp/gma