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Hassan Rohani refuse toute rencontre avec Donald Trump à l'ONU

Le président iranien Hassan Rohani photographié au siège des Nations unies à New York le 25 septembre 2019. [Angela Weiss - AFP]
L'Iran et les Etats-Unis toujours dos à dos / La Matinale / 1 min. / le 26 septembre 2019
Le président iranien Hassan Rohani a dit "non" mercredi à toute rencontre avec son homologue américain Donald Trump, cette semaine à New York, en marge de l'assemblée de l'ONU. Il a assuré qu'il refuserait les négociations "tant qu'il y aura des sanctions" contre Téhéran.

"Notre réponse à toute négociation tant qu'il y aura des sanctions est négative", a lancé Hassan Rohani à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies. "Les photos souvenir sont la dernière étape d'une négociation, pas la première", a-t-il martelé.

Donald Trump, lui, toujours en quête d'un grand coup diplomatique à un an de l'élection présidentielle américaine, s'était montré disposé à rencontrer le dirigeant iranien.

Mais pour Hassan Rohani, "pour que des pourparlers puissent être engagés, il faut respecter les accords". Le dirigeant de la République islamique fait porter la responsabilité du blocage au président américain, qui a claqué la porte en 2018 du pacte international de 2015 sur le nucléaire iranien et réintroduit de lourdes sanctions contre Téhéran. Et plutôt que d'alléger les sanctions, comme le réclame Téhéran et comme l'espéraient les Européens, l'hôte de la Maison Blanche a fait l'inverse.

Médiation en échec

La médiation menée par le président français Emmanuel Macron et d'autres dirigeants européens ou asiatiques est donc pour l'heure un échec. Le président français avait lancé fin août au sommet du G7 à Biarritz l'idée d'une telle entrevue historique entre Rohani et Trump pour faire baisser les tensions entre les Etats-Unis et l'Iran. Un tel face-à-face aurait été le premier à ce niveau depuis la révolution islamique de 1979 et la rupture des relations américano-iraniennes.

Or, les dissensions se sont encore aggravées depuis les attaques du 14 septembre contre des installations pétrolières en Arabie saoudite, imputées à Téhéran par les Occidentaux.

afp/jvia

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