Hong Kong traverse depuis début juin sa pire crise politique depuis sa rétrocession à Pékin en 1997, avec des actions et rassemblements quasi quotidiens.
Les manifestants ont intensifié leur mouvement ce week-end alors que la Chine populaire s'apprête à célébrer mardi le 70e anniversaire de sa fondation, avec notamment un grand défilé militaire censé illustrer le décollage d'un pays devenu en quelques décennies la deuxième plus grande puissance mondiale.
La police a tiré dimanche après-midi des lacrymogènes dans le quartier de Causeway Bay, réputé pour ses nombreuses boutiques de luxe.
Cette série de violences intervenait au lendemain de heurts, parfois violents, entre des petits groupes de manifestants qui ont lancé des cocktails Molotov et des briques en direction de la police. Cette dernière a riposté avec des canons à eau, des gaz lacrymogène et au poivre.
Les craintes de Pékin
Samedi soir, des milliers de personnes se sont notamment réunies dans un parc devant le Parlement, où avait débuté le 28 septembre 2014 le "Mouvement des Parapluies", une occupation pacifique du coeur financier et politique de la mégapole qui avait duré 79 jours.
Une foule de manifestants a également envahi Harcourt Road, une grande artère traversant le quartier central d'Admiralty. Des petits groupes s'en sont pris au bâtiment du Bureau de liaison, qui abrite les relais du gouvernement central chinois.
Pékin redoute que les manifestations à Hong Kong ne viennent gâcher la fête prévue mardi pour le 70e anniversaire du régime communiste.
afp/nr