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Tripoli estime que Berne est responsable de la crise

Pour le gouvernement de M.Kadhafi, 27 points de litige opposent Tripoli et Berne.
Pour le gouvernement de M.Kadhafi, 27 points de litige opposent Tripoli et Berne.
Le gouvernement libyen donne officiellement son point de vue sur la crise qui l'oppose à la Suisse. Dans un document publié sur son site internet, il reproche à la Suisse d'être responsable de l'escalade diplomatique entre les deux pays, a révélé jeudi la Radio Suisse Romande.

Publié en arabe sur le site du ministère libyen des Affaires
étrangères, ce document a été découvert jeudi par Hasni Abidi,
directeur du Centre d'études du monde arabe et méditerranéen
(CERMAM) et spécialiste de la question libyenne.

Un document destiné au DFAE

Dans l'émission Forum de la RSR, Hasni Abidi a expliqué qu'il
s'agit d'un document confidentiel de quatre pages, adressé par les
Libyens au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
Contacté par l'ATS, le département a livré un "no comment"
total.



Selon Hasni Abidi, le gouvernement libyen y énumère 27 points de
litige avec la Suisse depuis le 15 juillet 2008, date de
l'arrestation à Genève d'Hannibal Kadhafi, fils du colonel et
dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

"Non-collaboration"

Parmi ces points, le spécialiste cite la non-collaboration entre
le DFAE et Genève, la publication des photos de police d'Hannibal
Kadhafi ou encore la déclaration du futur conseiller fédéral Didier
Burkhalter, sur un usage éventuel de la force pour libérer les
otages suisses.



"Les Libyens s'impatientent", analyse Hasni Abidi. "Ils veulent
commencer une nouvelle offensive, à la fois juridique et de
communication. Ils disent: voilà nos raisons pour un
durcissement".



ats/mej

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Les espoirs des otages "douchés"

Pour le spécialiste Hasni Abidi, "on est revenus à la case départ". "On souffle le froid et le chaud, on essaie de voir comment Berne va réagir".

Selon lui, après les signaux positifs de la semaine en cours, il s'agit d'une nouvelle douche froide sur les espoirs que pouvaient avoir les deux otages suisses d'un éventuel retour au pays pour le Nouvel-An.

"Mais avec la Libye, on n'est jamais à l'abri d'un rebondissement", ajoute Hasni Abidi.