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USA: la réforme de la santé en danger

Le républicain Scott Brown menace la réforme de la santé aux Etats-Unis.
Le républicain Scott Brown menace la réforme de la santé aux Etats-Unis.
Les démocrates du Congrès américain cherchaient cette semaine une porte de sortie dans la réforme de la couverture maladie du président Barack Obama après une défaite du parti présidentiel dans le Massachusetts. Celle-ci les dépouille de leur "super-majorité" au Sénat.

Le sort de la réforme, qui vise notamment à fournir une
couverture maladie à au moins 36 millions d'Américains qui n'en ont
pas, est suspendu en attendant l'investiture dans quelques jours de
Scott Brown, le nouveau sénateur républicain du
Massachusetts.



Avec désormais 41 sénateurs sur 100, soit la minorité de blocage,
les républicains espèrent pouvoir influencer le cours des
événements.

Stratégie à revoir

Jusqu'à présent, les démocrates travaillaient à une fusion entre
le projet de loi adopté le 7 novembre à la Chambre des
représentants et le 24 décembre au Sénat, en dehors de toute
participation républicaine. Avec 60 voix sur 100 au Sénat, ils
avaient peu de marge de manoeuvre. Avec 59 voix (y compris celles
de deux indépendants), toute leur stratégie est à revoir.

Dans l'absolu, plusieurs options s'offrent désormais aux
démocrates et au président Barack Obama: la Chambre pourrait
adopter la version du Sénat, plus conservatrice; les élus
pourraient rédiger un nouveau projet de loi moins ambitieux; ils
pourraient tronçonner la réforme et la faire adopter morceau par
morceau; ils pourraient avoir recours à une procédure leur
permettant d'adopter un projet de loi avec une majorité simple de
51 voix.



Une autre option, évoquée avant la défaite de mardi dans
l'élection sénatoriale partielle du Massachusetts, aurait été de
précipiter la fusion des deux textes avant que le sénateur Brown ne
soit investi. Le texte aurait alors été adopté avec la voix de son
prédécesseur démocrate, le sénateur Paul Kirk, qui a assuré
l'intérim après la mort d'Edward Kennedy en août dernier.

Barack Obama veut prendre son temps

Mais le président Obama a clairement fait savoir qu'il n'en
était pas question. "Le Sénat ne doit surtout pas tenter de faire
passer quoi que ce soit en vitesse avant que Scott Brown n'ait pris
son siège", a-t-il dit mercredi sur la chaîne de télévision
ABC.



"Le président pense que la bonne chose à faire est de prendre son
temps, de laisser la poussière retomber, si vous voulez, et de
chercher la meilleure façon de progresser", a ajouté jeudi le
porte-parole de Maison Blanche, Robert Gibbs.



La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a
abondé dans ce sens jeudi. "Nous ne sommes pas très pressés",
a-telle dit lors de sa conférence de presse hebdomadaire après une
rencontre avec le leader de la majorité du Sénat, Harry Reid. "Nous
prendrons tout le temps nécessaire pour examiner les options",
a-telle dit.



ats/ak

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Le plan de sauvetage passe la rampe

Le Sénat américain a écarté jeudi une mesure mettant fin au très controversé plan de sauvetage du secteur de la finance à Wall Street mis en place à l'automne 2008.

Dans le détail, 53 sénateurs se sont prononcés en faveur de la fin du plan de sauvetage contre 45 qui l'ont rejeté. Mais pour être adopté, le texte proposé par le sénateur républicain John Thune devait atteindre les 60 voix.

La proposition de John Thune aurait empêché le département du Trésor de distribuer davantage de fonds de ce gigantesque plan de relance d'un total de 700 milliards de dollars (730 milliards de francs au cours actuel). Cela n'aurait pas affecté les remboursements des banques et autres bénéficiaires du plan.

Les parlementaires américains ont à maintes reprises dénoncé un manque de transparence dans l'utilisation des fonds.