La cheffe de l'exécutif local Carrie Lam a pour ce faire invoqué des dispositions d'urgence (Emergency Ordinance Regulations) datant de 1922 et auxquelles il n'avait plus été recouru ces 52 dernières années. Elle n'a en outre pas exclu de prendre d'autres mesures dans ce cadre si la situation continuait de s'envenimer.
Sitôt cette interdiction rendue publique, des actions de protestation ont été déclenchées un peu partout à Hong Kong, tandis que fleurissaient sur les réseaux sociaux les appels à manifester les trois prochains jours.
De vastes foules, constituées pour l'essentiel d'employés de bureaux, ont bloqué des artères dans le coeur-même du quartier des affaires, certains déchirant des bannières à la gloire de la Chine.
Lacrymogènes et cocktail molotov
Dans la soirée des heurts ont éclaté, la police faisant usage de gaz lacrymogène en de très nombreux endroits pour disperser les manifestants qui ont non seulement envahi des rues, y ont allumé des feux, mais ont vandalisé des stations de métro et s'en sont pris à des établissements commerciaux prochinois.
Dans l'arrondissement de Yuen Long, la voiture d'un policier a été encerclée et un cocktail molotov a explosé à ses pieds, d'après des témoins de la scène.
Habitude
Pour ne pas être identifiés et éviter les poursuites judiciaires, les manifestants ont depuis juin pris l'habitude de défiler le visage masqué. Certains portent aussi des casques, des lunettes de protection ou des masques à gaz afin de se protéger du gaz lacrymogène et des projectiles tirés par la police.
ats/pym