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L'A/H1N1 moins contagieux que d'autres virus

L'ex-directrice a été reconnue coupable de contrainte sur huit enfants. (photo prétexte)
Les enfants sont toutefois deux fois plus susceptibles d'attraper le virus.
L'A/H1N1 se révèle nettement moins contagieux que les virus qui ont causé d'importantes épidémies à l'échelle planétaire par le passé, selon les travaux de virologues américains et britanniques publiés dans la dernière livraison du "New England Journal of Medicine".

De cette étude il ressort que les risques de contracter la
grippe A/H1N1 sont d'un sur huit pour qui habite avec une personne
contaminée. Les enfants sont toutefois deux fois plus susceptibles
d'attraper le virus.

Comment le virus se propage

L'objectif des travaux menés à l'Imperial College de Londres et
aux Centres américains de contrôle et de prévention des maladies
(CDC) était de déterminer dans quelle mesure le virus peut se
propager dans les foyers, comparativement aux milieux professionnel
et scolaire, et qui est le plus à risque.



Il est recommandé aux personnes atteintes par la grippe A/H1N1 de
rester chez elles au moins un jour après la tombée de la fièvre
pour éviter de propager la maladie. Cette mesure représente
toutefois un risque pour les autres membres du foyer, sans que l'on
sache qui est le plus vulnérable.



Pour y voir plus clair, les chercheurs ont examiné les modèles
d'infection de 216 malades, pour moitié des enfants, ayant
contracté l'A/H1N1 aux Etats-Unis et de 600 personnes vivant avec
eux. Les problèmes respiratoires identifiés par les scientifiques
comme étant la grippe A/H1N1 se sont manifestés chez 78 des 600
proches des patients, soit 13%. Toutefois, 10% présentaient des
symptômes plus spécifiques à la grippe saisonnière.

Au-dessous du taux de contagion

Ces résultats montrent qu'on est au-dessous du taux de contagion
observé durant les pandémies de 1957 et de 1968, où 14% à 20% des
personnes cohabitant avec des malades avaient été infectées.



On dispose de moins de données sur la pandémie de 1918, mais les
ménages et les modes de vie étaient très différents à cette époque.
Il est établi que, durant une saison de la grippe ordinaire, le
virus affecte entre 5% et 40% des proches des individus contaminés
au sein d'un foyer. Selon Lyn Finelli, virologue aux CDC, les
enfants observés durant l'étude couraient deux fois plus de risques
de contracter la grippe A/H1N1 que les adultes, et ce taux était
encore supérieur s'ils avaient moins de 4 ans.



Près des trois quarts des ménages étudiés ont cependant réussi à
empêcher que le virus ne contamine d'autres membres de la famille.
Ces travaux sont rendus publics alors qu'à en croire la directrice
générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Margaret
Chan, "il est trop tôt pour affirmer que l'on a passé le pic de la
pandémie de grippe A/H1N1".



ap/cht

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Plus de 12'000 victimes depuis mars dernier

Le virus A/H1N1, signalé pour la première fois en mars dernier au Mexique, a tué plus de 12'220 personnes cette année, selon le dernier bilan publié le 30 décembre par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le continent américain a été le plus touché avec «au moins» 6670 victimes.

Mais «c'est en Europe centrale et orientale que la transmission de la grippe pandémique est actuellement la plus active», a souligné l'OMS. Pour l'ensemble de l'Europe, le bilan de l'OMS s'établit à «au moins» 2422 morts.

Par ailleurs, l'OMS dispose d'indices d'une «transmission active et élevée du virus A(H1N1) dans des pays d'Afrique du Nord riverains de la Méditerranée (Algérie, Tunisie et Egypte)». En revanche, le pic de la transmission du virus a été dépassé en Israël, en Iran, en Irak, dans le Sultanat d'Oman et en Afghanistan. La pandémie est aussi sur son déclin en Asie.

L'OMS avait déclaré le monde en état de pandémie en juin dernier. Mais pour la directrice générale de l'OMS, le Dr Margaret Chan, il faudra «au moins deux ans» pour pouvoir estimer la surmortalité réellement causée par le virus H1N1. Selon elle, il ne faut toujours pas «baisser la garde» dans la lutte contre un virus «hautement imprévisible», qui peut encore muter vers une forme plus agressive.