Parmi les 190 évêques convoqués, 113 viennent de la région panamazonienne, à cheval sur neuf pays, dont surtout le Brésil. Ce pays abrite 60% de la plus grande forêt tropicale de la planète, menacée par la surexploitation économique et les incendies.
Des représentants des peuples et ethnies indigènes ont découvert dimanche la Basilique Saint-Pierre pour la messe inaugurale du synode, dont les débats débuteront lundi. Ils ont imploré le soutien du monde face "à la destruction des terres indigènes" menée selon eux par le gouvernement du président brésilien climatosceptique Jair Bolsonaro.
Incendies condamnés
Dimanche, le pape argentin leur a offert son soutien de figure morale internationale en condamnant les incendies "allumés par des intérêts qui détruisent, comme celui qui a récemment dévasté l'Amazonie".
Regrettant que l'Eglise ait souvent participé dans le passé à la "colonisation" à travers une évangélisation "imposée", il a mis en garde contre "l'avidité des nouveaux colonialismes" en présence.
Le document de travail du synode, fruit notamment d'une vaste consultation locale en Amazonie, dénonce les injustices sociales voire les assassinats de la région, tout en traçant l'action future de l'Eglise catholique qui perd du terrain en raison d'une pénurie de prêtres.
Ordination d'hommes mariés sur la table
Si les questions socio-économiques et environnementales auront une large place au synode, les évêques débattront aussi de propositions novatrices mais controversées comme la possibilité d'ordonner prêtres des hommes mariés d'âge mur préférablement autochtones et de trouver des types de ministères pour les femmes.
Des questions explosives qui resteront à l'état d'avis donnés au pape, qui rédigera son propre texte après le synode. François a appelé dimanche les évêques à être ouverts au changement, afin que le synode "renouvelle les chemins de l'Eglise en Amazonie".
afp/nr