Lenin Moreno a annoncé la semaine dernière que son gouvernement allait supprimer des subventions au carburant d'un montant total de 1,3 milliard de dollars, en vigueur depuis 40 ans, dans le cadre d'une réforme fiscale destinée à réduire le déficit budgétaire du pays.
Alors que la mesure entrait en vigueur jeudi, chauffeurs de taxi et routiers ont bloqué les rues de la capitale. Des incidents ont poussé le président à déclarer un état d'urgence qui limite le droit de circulation et à se délocaliser lundi dans la ville portuaire de Guayaquil, seconde cité du pays.
Nouveaux incidents
De nouvelles échauffourées entre les forces de l'ordre et des manifestants essayant de prendre d'assaut le Parlement à Quito ont éclaté mardi aux abords du bâtiment, a constaté l'AFP.
Les forces de l'ordre, qui ont bouclé le quartier, faisaient usage de gaz lacrymogène. En face, des centaines d'hommes au visage masqué et armés de bâtons tentaient de progresser en jetant des pierres. A la fumée des gaz se mêlait celle des barricades incendiées, faites de pneus et branchages.
agences/ani
L'UE appelle à éviter "une escalade" des violences
La cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini a appelé mardi toutes les parties à la "retenue" et à éviter une "escalade" en Equateur, où le président socialiste Lenin Moreno a répondu à la contestation sociale en décrétant l'état d'urgence.