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La Maison Blanche refuse de coopérer à l'enquête sur l'affaire ukrainienne

Le président américain Donald Trump, photographié le 8 octobre 2019. [AFP - Brendan Smialowski]
La Maison Blanche refuse de coopérer à l'enquête sur l'affaire ukrainienne / La Matinale / 1 min. / le 9 octobre 2019
La Maison Blanche a annoncé mardi qu'elle refusait de coopérer à l'enquête en cours en vue d'une procédure de destitution du président Donald Trump. L'exécutif américain estime que les investigations menées sur l'affaire ukrainienne ne sont ni légitimes, ni impartiales.

La réaction de la cheffe des démocrates au Congrès à ce refus de coopérer ne s'est pas faite attendre: Nancy Pelosi a dénoncé un refus qui n'est "que la dernière tentative" de la Maison Blanche "de camoufler sa trahison de notre démocratie". Elle a même évoqué une "autre tentative de cacher les faits sur les efforts éhontés de l'administration Trump de faire pression sur des pouvoirs étrangers afin qu'ils interfèrent dans les élections de 2020".

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Absence de vote formel

L'avocat de la présidence, Pat Cipollone, avait en effet envoyé quelques heures plus tôt un courrier à Nancy Pelosi. "Pour faire simple, vous essayez d'annuler les résultats de l'élection de 2016 et de priver les Américains du président qu'ils ont librement choisi", y argue-t-il.

Parmi les griefs de l'exécutif américain, l'avocat met en exergue l'absence de vote formel à la Chambre pour déclencher ce processus. "Dans ces circonstances, le président Trump et son administration ne peuvent participer à votre enquête partisane et anticonstitutionnelle", écrit-il dans cette lettre de huit pages.

Entrave à la justice?

Les démocrates veulent déterminer dans quelle mesure le président américain a fait pression sur son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'un échange téléphonique afin qu'il cherche des informations compromettantes sur son rival Joe Biden. Donald Trump estime lui que cet appel était "parfait".

Pourtant, empêcher le Congrès d'avancer dans son enquête pourrait constituer une entrave à la justice, rappellent les démocrates. Ils soulignent que cela avait été l'un des trois motifs de destitution retenus à l'encontre du président Richard Nixon en 1974, avant sa démission.

afp/jvia

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Elizabeth Warren remonte dans la course à la présidentielle

Donald Trump pourrait se retrouvé opposé à une femme lors de la présidentielle de 2020. La candidate démocrate Elizabeth Warren a rattrapé mardi pour la première fois l'ancien vice-président Joe Biden dans la moyenne des sondages pour la primaire démocrate, au terme d'un été marqué par l'ascension de cette sénatrice progressiste.

Parti largement en tête en avril, Joe Biden, 76 ans, a vu sa courbe baisser dans les sondages jusqu'à rencontrer celle d'Elizabeth Warren, 70 ans, dans la moyenne des sondages établie par le site RealClearPolitics: la sénatrice enregistre désormais 26,6% des intentions de vote pour la primaire démocrate contre 26,4% pour le candidat centriste.