"La motion a été adoptée, le Parlement retire sa confiance au gouvernement", a annoncé le président de la chambre des députés Marcel Ciolacu à l'issue du vote, alors que 238 élus sur un total de 465 se sont prononcés pour le départ de Viorica Dancila, en difficulté depuis plusieurs semaines.
"Incompétence, clientélisme, corruption"
Affaiblis par la rupture de la coalition avec leur allié centriste, le parti social-démocrate (PSD) était sur la sellette depuis plusieurs semaines. Il s'est retrouvé isolé au Parlement, lâché par le parti de la minorité hongroise UDMR, qui avait jusqu'ici soutenu le gouvernement de Viorica Dancila.
"Incompétence", "clientélisme", "corruption": l'opposition reprochait à l'exécutif d'avoir "raté toutes les opportunités" offertes par la forte croissance économique enregistrée en Roumanie ces dernières années et d'avoir fait du pays "l'Etat le plus vulnérable au sein de l'UE".
"Devoir accompli"
"Je pars avec la conscience du devoir accompli", a toutefois lancé Viorica Dancila, à l'issue du vote. Elle était en place depuis janvier 2018.
Il revient désormais au président de centre-droit Klaus Iohannis de consulter les différents partis politiques avant de désigner un nouveau Premier ministre, probablement issu des rangs de l'opposition de centre-droit.
Présidentielle en novembre
La motion de défiance pourrait aussi avoir un impact direct sur la présidentielle dont le premier tour est prévu le 10 novembre et auquel Viorica Dancila est candidate pour les sociaux-démocrates. Sa chute réduit encore ses chances d'arriver au second tour, laissant présager d'un nouveau revers cuisant pour le PSD.
agences/jvia
Un vote attendu à Bruxelles
Le résultat du vote était attendu avec impatience à Bruxelles où la première candidate au poste de commissaire roumain a été retoquée par les eurodéputés: la future présidente de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen, souhaitait attendre de voir si Viorica Dancila restait aux commandes pour se prononcer sur un nouveau candidat roumain.