"Ce test s'est révélé négatif", a indiqué samedi une source proche de l'enquête, au lendemain de l'arrestation par la police écossaise d'un homme en provenance de Paris à l'aéroport de Glasgow.
Ce dernier avait été contrôlé et arrêté sur la base d'une "dénonciation anonyme", selon des sources françaises proches de l'enquête. Selon la police écossaise, ses empreintes correspondaient à l'homme recherché après le meurtre de sa femme et ses quatre enfants en 2011 à Nantes (ouest).
Doutes sur les empreintes
Des doutes étaient apparus samedi matin sur l'identité de cet homme, les certitudes initiales sur les empreintes digitales s'étant progressivement estompées, selon une source proche de l'enquête. La perquisition menée vendredi soir dans une maison de Limay (en région parisienne), dont l'adresse figurait sur le passeport de l'homme arrêté, a renforcé la piste d'une erreur de personne.
La maison appartient à un septuagénaire d'origine portugaise, marié depuis quelques années à une Ecossaise, selon des voisins interrogés par l'AFP. Le procureur de Nantes avait appelé vendredi soir à la "prudence", en attendant l'arrivée samedi à Glasgow des enquêteurs du service national de recherche des fugitifs et de la police judiciaire de Nantes.
Libéré
L'homme arrêté à l'aéroport de Glasgow a été libéré samedi, a annoncé la police écossaise. Les forces de l'ordre ont précisé dans un communiqué qu'il n'avait aucune intention de s'exprimer dans les médias pour le moment.
agences/gma
Quintuple meurtre et cavale
Xavier Dupont de Ligonnès, qui a disparu depuis le meurtre en 2011 de sa femme et ses quatre enfants à Nantes, est activement recherché depuis cette date. A maintes reprises, des signalements sont parvenus aux enquêteurs dont les milliers de procès verbaux rédigés n'ont pas permis de dire s'il était mort ou vivant, s'il avait pu organiser sa fuite ou s'il s'était suicidé.
L'homme avait été aperçu pour la dernière fois en avril 2011: le 14 avril, il avait été filmé par la caméra d'un distributeur de billets, et le 15, il avait quitté à pied un hôtel Formule 1 de Roquebrune-sur-Argens (dans le Var, sud de la France) avec, sur le dos, un étui pouvant contenir une carabine.
Six jours plus tard, les corps de sa femme et de ses quatre enfants étaient découverts, enterrés sous la terrasse de la maison familiale, enroulés dans des draps et de la chaux, tués à la 22 Long Rifle, vraisemblablement deux semaines plus tôt, entre le 3 et le 5 avril, d'au moins deux balles dans la tête. Une "exécution méthodique", selon les rapports d'autopsie.