Barack Obama a chargé George W.Bush et Bill Clinton de
rassembler des fonds pour les victimes du séisme qui a dévasté le
pays et qui pousse de nombreux habitants à fuir Port-au-Prince .
Les ex-présidents ont accepté de diriger le "Fonds Clinton-Bush pour Haïti" , a
ajouté l'actuel locataire du Bureau ovale, en notant que tous deux
avaient l'expérience de situations similaires et que leur présence
"envoyait un message fort aux Haïtiens et dans le monde
entier.
"Nous sommes unis au peuple d'Haïti qui a montré une telle
capacité à reprendre le dessus, et nous allons l'aider à repartir
de l'avant et à reconstruire", a lancé le président, entouré de ses
deux prédécesseurs dans la roseraie de la Maison Blanche.
Opération sans précédent
Nous menons l'une
des plus grandes opérations de secours de notre histoire
Barack Obama
"A l'heure
actuelle, nous menons l'une des plus grandes opérations de secours
de notre histoire, pour sauver des vies et apporter une aide qui
évitera une catastrophe encore plus importante", a expliqué Barack
Obama, qui s'est entretenu pendant une demi-heure avec George
W.Bush et Bill Clinton.
"Les deux dirigeants présents aujourd'hui feront en sorte (qu'au
désastre) réponde un effort historique qui dépasse notre
gouvernement, parce que les Etats-Unis n'ont pas de plus grande
ressource que la force et la compassion des Américains", a-t-il
noté.
Le président américain a néanmoins averti que la distribution de
l'aide en Haïti représentait un "défi énorme" pour les sauveteurs.
"Nous savons que notre effort à long terme ne se comptera pas en
jours et en semaines. Il se comptera en mois et même en années. Et
c'est la raison pour laquelle il est si important d'obtenir et de
soutenir l'aide des Américains. C'est la raison pour laquelle il
nous faut une coordination qui aille au delà de notre
gouvernement", a-t-il dit.
Deux hommes d'expérience
Barack Obama a aussi remarqué que ses
deux prédécesseurs avaient l'expérience de situations similaires:
George W.Bush dans l'aide apportée aux victimes du tsunami
asiatique fin 2004, pour laquelle il avait mobilisé Bill Clinton et
son propre père, l'ancien président George H.W.Bush.
De son côté, a indiqué Barack Obama, le président Clinton "a aidé
à rétablir la démocratie en Haïti" en supervisant l'intervention de
l'armée américaine dans ce pays en 1994. "En tant qu'envoyé spécial
des Nations unies en Haïti, il comprend de façon intime les luttes
et les besoins quotidiens des Haïtiens", a-t-il souligné.
"Envoyez de l'argent"
George W.Bush, président de 2001 à 2009 et dont c'était le
premier retour à la Maison Blanche, près d'un an après la fin de
son second mandat, a confié avoir eu "le coeur brisé" en voyant les
scènes de destruction à Haïti. "Je sais que beaucoup de gens
veulent envoyer des couvertures ou de l'eau. Envoyez simplement de
l'argent", a-t-il dit. "L'une des choses que le président Clinton
et moi-même allons faire, est de nous assurer qu'il sera dépensé
judicieusement".
De son côté, Bill Clinton a dit qu'il pensait toujours, comme
avant le séisme, que "Haïti a une très bonne chance (...)
d'échapper à son histoire" tragique. Les Haïtiens "peuvent
construire un meilleur avenir si nous faisons ce que nous devons"
faire, a dit le 42e président des Etats-Unis (1993-2001).
agences/boi
Hillary Clinton arrive sur place
Hillary Clinton est arrivée à Port-au-Prince samedi soir.
La secrétaire d'Etat américaine va tenter de répondre au défi logistique posé par la distribution de l'aide internationale et chercher des solutions pour faire parvenir cette aide aux Haïtiens.
Hillary Clinton, qui a écourté une tournée en Asie et dans le Pacifique après l'annonce du séisme, doit rapidement rencontrer le président haïtien René Préval.
Tous deux doivent imaginer comment ils peuvent contribuer à remédier au problème de la pénurie de carburant et à d'autres difficultés qui entravent les opérations de secours.
Avant son départ, la cheffe de la diplomatie a rejeté les critiques affirmant que l'aide internationale s'empile à l'aéroport de Port-au-Prince et a assuré qu'eau et nourriture commencent à être distribuées à la population haïtienne.