Modifié

Le Venezuela obtient un siège au Conseil des droits de l'Homme

Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Jorge Arreaza. [Keystone - Salvatore di Nolfi]
Le Venezuela obtient un siège au Conseil des droits de l'Homme / Le Journal horaire / 21 sec. / le 17 octobre 2019
Le Venezuela a obtenu jeudi un siège au Conseil des droits de l'Homme pour la période 2020-2022, malgré les critiques d'ONG et de pays latino-américains. Le pays traverse une grave crise économique et politique depuis près de quatre ans.

Des applaudissements ont salué l'annonce du résultat du Venezuela lors de l'élection organisée par l'Assemblée générale des Nations unies, qui devait élire 14 nouveaux membres pour le Conseil des droits de l'Homme. Deux sièges étaient à pourvoir pour l'Amérique latine dans l'instance genevoise. Le Brésil a obtenu le second siège avec 153 voix. Le Costa Rica, qui avait tenté de faire barrage au Venezuela, n'a eu que 96 voix.

Le gouvernement vénézuélien de Nicolas Maduro a qualifié ce vote de "victoire" et de "réussite importante". "Nous célébrons aujourd'hui une nouvelle victoire de la diplomatie bolivarienne de paix", a déclaré à la presse le ministre des Affaires étrangères Jorge Arreaza. Peu avant, le procureur général Tarek William Saab avait salué une "réussite importante" alors qu'il annonçait dans le même temps la libération de 24 opposants.

Le Conseil, créé en 2006 et basé à Genève, a la responsabilité de renforcer la promotion et la protection des droits humains. Ses 47 membres sont renouvelés chaque année pour environ un tiers d'entre eux.

Une population en fuite

L'annonce intervient alors que le Venezuela est toujours plongé dans une grave crise, exacerbée depuis que l'opposant et président du Parlement Juan Guaido s'est proclamé président par intérim le 23 janvier, réclamant le départ du président Maduro. A l'heure actuelle, 50 pays jugent ce dernier illégitime.

Depuis 2015, plus de quatre millions de Vénézuéliens se seraient réfugiés dans les pays voisins pour fuir la situation économique catastrophique du pays, qui est devenu le deuxième Etat de départ au monde, après la Syrie.

ani avec agences

Publié Modifié