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Les époux Balkany condamnés à la prison ferme pour blanchiment

Les époux Balkany lors de leur procès en septembre 2019. [AFP - Nicolas Cleuet]
Les époux Balkany condamnés à la prison ferme pour blanchiment / Le Journal horaire / 28 sec. / le 18 octobre 2019
La justice française a condamné vendredi Patrick Balkany à cinq ans de prison ferme pour blanchiment, assortis d'un mandat de dépôt. Le maire de Levallois-Perret a toutefois été relaxé s'agissant de la corruption. Sa femme écope de 4 ans de prison ferme.

L' épouse et première adjointe de Patrick Balkany, Isabelle Balkany, est condamnée à la prison ferme, sans mandat de dépôt, et dix ans d'inéligibilité pour blanchiment aggravé de fraude fiscale.

Il s'agit du second volet du procès de Balkany pour "blanchiment à grande échelle" et pour "corruption". Le 13 septembre, Patrick Balkany, proche de l'ex-président Nicolas Sarkozy, avait été condamné à quatre ans de prison ferme pour fraude fiscale et à dix ans d'inéligibilité.

Sa femme avait été condamnée à trois ans de prison ferme et dix ans d'inéligibilité pour fraude fiscale. Elle avait fait appel et repris dans la foulée les rênes de la mairie de Levallois (Hauts-de-Seine) pour assurer l'intérim de son époux incarcéré.

"Fautes" avouées

Le couple était soupçonné d'avoir caché treize millions d'euros d'avoirs au fisc entre 2007 et 2014, notamment deux somptueuses villas aux Antilles et au Maroc. Au fil des audiences, ils avaient concédé quelques "fautes".

Pendant l'instruction, Isabelle Balkany avait admis avoir acquis grâce à un héritage familial la villa antillaise en 1997, via une société constituée au Liechtenstein par une fiduciaire suisse. Le couple a en revanche toujours nié détenir le riad, acquis en janvier 2010 par une société marocaine, elle-même détenue par une société-écran panaméenne aux titres au porteur.

ats/gma

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Appel déjà annoncé

L'avocat du maire LR de Levallois-Perret a annoncé vendredi après-midi qu'il allait faire appel de sa condamnation.

Eric Dupond-Moretti a assuré que son client ferait "forcément" appel et a accusé le tribunal d'avoir "déchiré le pacte républicain" en condamnant Patrick Balkany à une peine "monstrueuse" qui va "au-delà de tout ce qui a été prononcé" en matière de fraude fiscale.