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Etat d'urgence à Santiago du Chili après de violentes manifestations

Plusieurs stations de métro ont été incendiées à Santiago du Chili. [Keystone - AP Photo/Esteban Felix]
Etat d'urgence à Santiago du Chili après de violentes manifestations / Le Journal horaire / 15 sec. / le 19 octobre 2019
Le président chilien Sebastian Pinera a décrété vendredi soir l'état d'urgence à Santiago et a confié à un militaire la responsabilité d'assurer la sécurité après une journée de violences nées de protestations contre la hausse des prix des transports.

Sebastian Pinera a annoncé ces mesures vers minuit, depuis le palais gouvernemental, alors que Santiago du Chili a été toute la journée le théâtre de violents affrontements entre forces de l'ordre et manifestants, les pires depuis plusieurs années, qui ont obligé les autorités à boucler toutes les stations de métro.

L'état d'urgence est initialement imposé pour 15 jours. L'objectif est selon le président d'"assurer l'ordre public et la tranquillité des habitants de Santiago". Les matches de football ont été suspendus durant le week-end par l'Association nationale de football.

Nuit d'émeute

Chargé d'assurer la sécurité, le général Iturriaga a déclaré que l'armée opérerait des patrouilles dans les principaux sites de la capitale qui compte sept millions d'habitants mais n'imposerait pas en l'état de couvre-feu. "Nous n'allons restreindre aucune liberté individuelle pour le moment".

Vendredi, au moins 16 autobus ont été incendiés et une dizaine de stations de métro totalement détruites, selon les autorités, qui ont décidé de boucler le métro. Le bâtiment de la compagnie d'électricité Enel et une succursale de Banco Chile ont été incendiés au centre-ville, alors qu'un supermarché a été pillé.

La police a fait état d'au moins 180 arrestations et 57 policiers blessés.

Hausse du prix du métro

C'est l'augmentation des prix des tickets de métro, passés de 800 à 830 pesos (1,04 euro) aux heures de pointe, après déjà une première augmentation de 20 pesos en janvier dernier, qui a soulevé la colère de la rue.

Le métro de Santiago, le plus étendu (140 km) et le plus moderne d'Amérique du sud, par lequel transitent environ 3 millions de passagers par jour, devrait rester clos ce week-end et pourrait rouvrir progressivement la semaine prochaine.

Beaucoup d'habitants de Santiago ont ainsi dû rentrer chez eux à pied, parcourant parfois de longue distances, ce qui a provoqué des scènes de chaos et de désespoir.

afp/boi

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