Elles invitaient les téléspectateurs à réfléchir à la question: "Quand le gouvernement vous cache la vérité, qu'est-ce qu'il vous cache?"
La campagne #YourRightToKnow pour le droit à l'information intervient après des descentes de la police fédérale, il y a quelques mois, à la chaîne nationale ABC et au domicile d'une journaliste de News Corp, qui avaient publié deux informations embarrassantes pour le gouvernement.
Les médias australiens demandent notamment que les journalistes ne soient pas soumis à la législation très stricte en matière de sécurité nationale qui, selon eux, complique leur travail. Ils demandent aux citoyens du pays à prendre des actions pour soutenir leur presse notamment en contactant leurs représentants politiques locaux et en montrant leur préoccupation sur les réseaux sociaux.
"Attaques" contre la presse
"La culture du secret qui découle de ces dispositions légales restreint le droit de tout Australien à être informé et cela va bien au-delà de l'intention de départ qui était la préservation de la sécurité nationale", a indiqué Paul Murphy, chef du syndicat Media Entertainment & Arts Alliance.
"Les opérations de police au domicile de la journaliste de News Corp, Annika Smethurst, et au siège d'ABC à Sydney sont des attaques portées à la liberté de la presse en Australie, mais elles ne représentent que la partie émergée de l'iceberg", selon Paul Murphy.
Poursuites criminelles possibles
A la suite de ces perquisitions, trois journalistes pourraient faire l'objet de poursuites criminelles: Annika Smethurst, pour avoir révélé que le gouvernement envisageait d'espionner les Australiens, et deux journalistes d'ABC pour avoir dénoncé des crimes de guerre qui auraient été commis par les forces spéciales australiennes en Afghanistan.
Les journalistes ont été traités comme s'ils avaient reçu des "biens volé", s'est inquiété David Anderson, le directeur général d'ABC News, à propos des documents transmis par un lanceur d'alerte.
Interrogé à propos de ces raids de la police fédérale australienne, Scott Morrison, le Premier ministre, avait insisté pour dire que son gouvernement était engagé pour la liberté de la presse, mais que "personne n'était au-dessus des lois".
Il a ajouté devant les caméras, léger sourire en coin: "Ces raids ont été conduits en accord avec les lois australiennes et la police fédérale australienne qui agit indépendamment des ministères du gouvernement et fait son travail".
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Stéphanie Jaquet et l'ats