En vertu du principe selon lequel un même texte ne peut être débattu plusieurs fois lors d'une même session parlementaire, le président de la Chambre des communes John Bercow a refusé que les députés votent sur l'accord de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Il faudra donc attendre l'étude des textes d'application, plus complexes, pour savoir si le Parlemennt britannique donne son feu vert au compromis. Cela complique la tâche des Européens qui doivent se prononcer sur un possible nouveau report du divorce.
Pour éviter un "no deal" le 31 octobre, Londres a décroché un nouvel accord de divorce avec l'Union européenne la semaine dernière mais n'est pas parvenu à obtenir le soutien du Parlement britannique samedi. Les députés ont adopté, par une majorité de 16 voix, un amendement qui reporte l'approbation du Parlement, le temps que soit adoptée toute la législation nécessaire à la mise en oeuvre de l'accord de Brexit de Boris Johnson.
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Court report possible
Si le gouvernement ne parvient pas à faire ratifier le texte dans les temps, "un court report technique" est possible, a déclaré lundi à Berlin le ministre des Affaires étrangères allemand, Heiko Maas. Paris a répété qu'un "délai supplémentaire" ne "serait dans l'intérêt de personne". La décision devra être prise à l'unanimité par les dirigeants européens.
Déterminé malgré tout à tenir sa promesse d'un Brexit le 31 octobre, le gouvernement de Boris Johnson compte faire passer au Parlement le plus rapidement possible les textes de loi nécessaires à l'entrée en vigueur de l'accord, quitte à faire siéger les parlementaires le soir ou le week-end.
Un deuxième référendum demandé
Et l'opposition compte bien mettre des bâtons dans les roues du gouvernement, en présentant des amendements. Keir Starmer, chargé du Brexit au sein du Labour, a déclaré dimanche à la BBC que l'accord de Brexit devait être soumis au vote des Britanniques lors d'un référendum, un scrutin en faveur duquel des centaines de milliers de personnes ont manifesté à Londres samedi.
ats/asch