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Le gouvernement libanais annonce des réformes pour calmer la rue

LIBAN DECLA HARIRI
LIBAN DECLA HARIRI / L'actu en vidéo / 1 min. / le 21 octobre 2019
Le gouvernement libanais a approuvé lundi une série de réformes économiques pour tenter de mettre fin à la contestation populaire, a annoncé le Premier ministre Saad Hariri, qui s'est également dit ouvert à la tenue d'élections anticipées.

S'adressant aux manifestants à l'issue d'une réunion extraordinaire du gouvernement, Saad Hariri a annoncé lundi son soutien à la tenue d'élections anticipées réclamées par la rue, au cinquième jour d'une contestation populaire inédite au Liban contre une classe politique jugées inapte et corrompue. Les dernières législatives ont eu lieu en mai 2018.

Le conseil des ministres libanais a en outre approuvé le projet de budget 2020 et une série de réformes économiques sur lesquelles les partenaires de la coalition gouvernementale s'étaient entendus dimanche pour tenter de mettre fin à la contestation, bien qu'ils se défendent de poursuivre ce but: "Ces décisions n'ont pas été prises en vue d'un marchandage", a précisé le Premier ministre, ajoutant que son gouvernement "ne cherche pas à vous demander d'arrêter de manifester et d'exprimer votre colère".

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Baisse du salaire des élus

Les réformes adoptées prévoient notamment de réduire de moitié les salaires des présidents, des ministres et des parlementaires en exercice ou honoraires et de baisser divers avantages accordés aux hauts fonctionnaires.

Le ministère de l'Information et d'autres institutions publiques seront purement et simplement supprimés, a ajouté le Premier ministre. Le gouvernement va aussi accélérer la délivrance de licences pour construire de nouvelles centrales électriques, un moyen de répondre à la crise de ce secteur coûteux et défaillant qui pèse particulièrement sur les finances publiques.

Les banques privées vont parallèlement contribuer à la réduction du déficit budgétaire à hauteur de 5100 milliards de livres libanaises (3,3 milliards de francs), par le biais notamment d'une taxe sur les bénéfices. Le projet de budget adopté par le Conseil des ministres prévoit un déficit de 0,6% en 2020, a précisé encore précisé Saad Hariri.

Cinquième jour de mobilisation

Des centaines de milliers de Libanais manifestent depuis cinq jours pour dénoncer la hausse du coût de la vie et réclamer un renouvellement en profondeur de la classe politique. Fait rare, les manifestants visent l'ensemble des dirigeants politiques, quelle que soit leur confession. Ils sont accusés de corruption et d'avoir pillé un pays dans lequel plus d'un quart de la population vit sous le seuil de pauvreté et qui affiche une dette publique représentant 150% de son produit intérieur brut.

Agences/vic

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