Selon le Washington Post, Bill Taylor, chargé d'affaires américain en Ukraine, a renforcé mardi, lors d'un témoignage à huis clos, les soupçons pesant contre le locataire de la Maison Blanche. Il a relaté que Gordon Sondland, ambassadeur américain auprès de l'Union européenne (UE), lui avait clairement indiqué que Donald Trump avait lié le déblocage d'une aide à l'Ukraine à l'annonce par Kiev d'une enquête visant le fils de Joe Biden, son rival démocrate, qui fut au conseil d'administration d'une entreprise ukrainienne.
Gordon Sondland "m'a dit que tout était lié à une telle annonce, y compris l'aide économique", a-t-il raconté, selon le quotidien. "Ce que j'ai entendu aujourd'hui de la part de Bill Taylor était très troublant et explosif", a tweeté l'élu démocrate du Congrès Adriano Espaillat. "C'était tout simplement le témoignage le plus accablant que j'ai entendu", a surenchéri l'élue Debbie Wasserman Schultz, également démocrate.
"Lynchage"
Très remonté, le président américain a de son côté comparé la procédure le visant à un "lynchage". Ce mot est lourd de sens aux Etats-Unis, où il est associé aux meurtres de Noirs par des Blancs aux XIXe et XXe siècles, essentiellement dans le Sud.
Les élus de la Chambre des représentants cherchent à déterminer si Donald Trump a utilisé la politique étrangère américaine à des fins politiques personnelles. Concrètement, il veulent comprendre si le président de la première puissance mondiale a fait pression sur l'Ukraine, chantage économique à l'appui, pour que ce pays enquête sur Joe Biden.
ats/gma