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Allemagne: une liste de fraudeurs fait controverse

Le ministre de la Défense avait affirmé samedi vouloir favoriser l'Etat de droit.
Le ministre allemand a précisé qu'il s'exprimait à titre personnel.
Le ministre allemand de la Défense s'oppose à ce que les autorités allemandes acquièrent des données bancaires volées. Selon la Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), un informateur aurait proposé de vendre au fisc allemand une liste de contribuables ayant dissimulé des fonds en Suisse.

S'exprimant dans la NZZ
am Sonntag, Karl-Theodor zu Guttenberg déclare "avoir un problème
avec le fait de payer pour quelque chose qui a été obtenu de
manière douteuse sur le plan légal".



Selon la FAZ, un informateur aurait proposé de vendre aux
autorités allemandes une liste de 1500 contribuables ayant
dissimulé des fonds en Suisse. L'individu aurait marchandé ses
informations pour la somme de 2,5 millions d'euros (3,7 millions de
francs).



Ces données permettraient à l'Etat allemand de récupérer 100
millions d'euros, toujours selon la même source. Selon le journal
économique allemand Handelsblatt qui s'appuie sur des sources
proches du dossier, les données concerneraient principalement la
banque UBS.

La Suisse reste prudente

Contacté samedi par l'ATS, le Département fédéral des finances
(DFF) n'a pas souhaité confirmer les révélations de la FAZ.
Interrogée à Davos, en marge du Forum économique mondial (WEF), la
présidente de la Confédération Doris Leuthard a qualifié cette
question de "spéculative et non officielle" pour le moment.



"Dans ce cas concret, nous devons d'abord faire une analyse, avoir
des informations officielles et ne pas faire de spéculations",
a-t-elle dit. Mais, a-t-elle ajouté, "en général, nous jugeons
difficile qu'un Etat de droit utilise des données illégales". Cela
reviendrait à faire affaire avec des criminels, ce qui est contre
la loi.



ats/sbo

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