Selon eux, les éléments qu'ils présentent aux juges "remettent fondamentalement en cause la probité et l'objectivité du dossier des procureurs", font-il savoir dans un communiqué. Durant une audience préliminaire ce jeudi, "ils ont décidé de plaider la demande en nullité de l'ensemble la procédure contre leur client".
L'équipe de défense, composée de nombreux avocats au Japon, en France, aux Etats-Unis, reprend les arguments déjà avancés par Carlos Ghosn. Elle considère que leur client est victime de "manoeuvres illégales des procureurs commencées avant l'arrestation de Carlos Ghosn et qui se poursuivent encore aujourd'hui".
"Poursuites fondamentalement biaisées"
Selon les avocats, il existe dès l'origine "une collusion avec des dirigeants de Nissan et des fonctionnaires du Meti (ministère japonais de l'Industrie, ndlr) afin de l'écarter de l'Alliance et de contrarier le projet d'intégration renforcée entre Nissan et Renault". Et d'ajouter que "les poursuites engagées par les procureurs, qui étaient politiquement motivées depuis le début, sont fondamentalement biaisées".
Ils en déduisent que "cette affaire n'aurait jamais dû donner lieu à des poursuites pénales". Sollicité jeudi par l'AFP, le parquet a refusé tout commentaire.
afp/vkiss
Quatre chefs d'accusation
Carlos Ghosn avait été arrêté le 19 novembre 2018 à son arrivée dans la capitale japonaise. Il a passé au total 130 jours en détention provisoire.
Relâché sous caution au printemps, il est actuellement assigné à résidence à Tokyo où il prépare sa défense depuis mai, avec ses avocats. Le Franco-Brésilien est sous le coup de quatre chefs d'inculpation: deux pour des revenus différés non déclarés aux autorités boursières par Nissan (qui est aussi poursuivi sur ce volet), et deux pour abus de confiance aggravé.