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Le président libanais se dit prêt à rencontrer des manifestants

Des manifestants regardent le discours télévisé de Michel Aoun. Il s'agissait de sa première intervention publique après une semaine de soulèvement populaire contre l'ensemble d'une classe politique jugée incompétente et corrompue. [afp - Joseph Eid]
Le président Aoun prêt à rencontrer des manifestants, sans faire de concessions / Le Journal horaire / 18 sec. / le 24 octobre 2019
Le président libanais Michel Aoun s'est dit jeudi prêt à discuter avec des représentants des manifestants qui ont envahi le pays, mais il a opposé une fin de non-recevoir à leur principale revendication visant à un changement du régime.

"Je suis prêt à rencontrer vos représentants (...) pour entendre vos demandes", a affirmé Michel Aoun dans un discours télévisé à la nation qui constituait sa première intervention publique après une semaine de soulèvement populaire contre l'ensemble d'une classe politique jugée incompétente et corrompue.

Des manifestantes anti-gouvernement crient pendant le discours télévisé du président Michel Aoun. Jal el-Dib, Liban, le 24 octobre 2019. [Keystone/ap photo - Hassan Ammar]
Des manifestantes anti-gouvernement crient pendant le discours télévisé du président Michel Aoun. Jal el-Dib, Liban, le 24 octobre 2019. [Keystone/ap photo - Hassan Ammar]

Dans son discours d'une dizaine de minutes, le chef de l'Etat n'a annoncé aucune nouvelle mesure concrète: il s'est borné à apporter son appui au plan de réformes économiques annoncé lundi par le Premier ministre Saad Hariri et qui a été largement rejeté par les manifestants.

"La feuille de route approuvée sera le premier pas pour sauver le Liban et éloigner le spectre d'un effondrement économique et financier. Cela a été votre premier exploit car vous avez aidé à éliminer les obstacles et à le faire adopter en un temps record", a assuré le chef de l'Etat aux foules qui écoutaient son discours relayé en direct sur certains lieux de rassemblement du pays.

>> Ecouter la réaction de l'ancien ministre libanais Charbel Nahhas, à la tête du mouvement politique "Citoyens et citoyennes" :

Charbel Nahhas, à l'époque où il était ministre des télécommunications au Liban, le 14 avril 2010. [Reuters/Lebanon Telecoms - Cynthia Karam]Reuters/Lebanon Telecoms - Cynthia Karam
L'ancien ministre libanais Charbel Nahhas, à la tête du mouvement politique "Citoyens et citoyennes" / Le Journal horaire / 1 min. / le 25 octobre 2019

"Le peuple veut la chute du régime!"

"J'ai entendu beaucoup d'appels à la chute du régime. Mais le régime, chers jeunes, ne peut être changé sur la place publique", a encore déclaré Michel Aoun. "Le peuple veut la chute du régime!", est un des slogans phares depuis le début de la contestation.

"Notre régime a besoin d'être modernisé parce qu'il est paralysé depuis des années et incapable de se régénérer, mais cela ne peut se faire qu'à travers les institutions constitutionnelles", a insisté Michel Aoun, un ex-général de 84 ans.

Saad Hariri avait annoncé lundi l'adoption par tous les partis politiques d'un plan de réformes et du budget pour l'année 2020, prévoyant une baisse substantielle du déficit public sans aucune nouvelle taxe et des mesures de lutte contre la corruption.

afp/sjaq

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