Le sous-sol de la maison de Steve Bannon, à Washington, a repris du service. C'est chez lui, avec quelques fidèles de Trump, que l'ancien stratège de la Maison Blanche vient de lancer la contre-attaque à la procédure d'impeachement. Son show a officiellement débuté mercredi 23 octobre.
"'War Room: Impeachment'," dit une voix grave sur une musique qui rappelle un film de guerre hollywoodien: "Voici votre hôte, Stephen K. Bannon!"
Puis se fait entendre la voix de l'ancien conseiller stratégique, celui qui a été licencié le 18 août 2017 par le président: "Bienvenue! Nous allons nous retrouver sept jours sur sept jusqu'à ce que Donald Trump soit acquitté par la Sénat américain dans le cadre de cette procédure d'impeachment".
War room... soit chambre de guerre: le terme fait référence à la cellule de crise que Bill Clinton avait mise en place, à l'époque, pour lutter contre une même procédure d'impeachment. Donald Trump, pour l'instant, n'en a pas voulu.
Pas de coordination avec la Maison Blanche
Le podcast de Steve Bannon, diffusé également sur une dizaine de radios conservatrices, n'est, semble-t-il, pas coordonné avec la Maison Blanche.
Mais cette War room arrive au moment où Rudy Giuliani, l'avocat personnel de Donald Trump est en difficulté.
Et où les témoignages contre le président se multiplient au Congrès: "Les gens viennent me dire: ce n'est pas possible ce qui se passe. Ce sont des fake news! Non, Mesdames, Messieurs, c'est réel", lance l'homme de 65 ans au micro: "C'est la démocrate Nancy Pelosi. Elle est dure comme le cuir de vos chaussures. Elle veut mettre en accusation le président!"
>> Lire : La démocrate Nancy Pelosi justifie la procédure contre Donald Trump
Le retour des nationalistes
Dans ce nouveau show, on retrouve l'aile nationaliste et guerrière de Steve Bannon. Le contexte politique à Washington est sans doute propice à sa réthorique.
L'impeachement marquera peut-être le grand retour de Steve Bannon. Pas encore à la Maison Blanche, mais chaque matin sur les ondes, depuis une cave de Washington.
Sujet radio: Raphaël Grand
Adaptation web: Stéphanie Jaquet