Au coucher du soleil, après la descente des derniers touristes, les gardiens ont définitivement refermé vendredi les portes d'accès au monolithe géant aux teintes rouges.
Haut de 348 mètres et également connu sous le nom d'Ayers Rock, il avait été ouvert aux touristes dans les années 1950, mais les aborigènes, propriétaires du site, ont décidé de fermer ce rocher qu'ils vénèrent depuis des dizaines de milliers d'années.
Une dernière vague de touristes
Avant cette décision, des panneaux avaient déjà été installés pour inciter visiteuses et visiteurs à ne pas entreprendre l'escalade d'Uluru, mais ceux-ci n'y prêtaient pas attention.
Ces derniers mois, une vague de touristes désireux de se retrouver en haut d'Uluru avant l'entrée en vigueur de l'interdiction a déferlé sur le site.
Vendredi matin, des centaines de personnes ont attendu pendant des heures l'autorisation d'entamer la montée, interdite jusqu'en milieu de matinée en raison de vents violents.
Dommages environnementaux
Pour de nombreux touristes, l'escalade d'Uluru fait partie des choses à faire absolument quand on visite l'Australie.
Mais les aborigènes Anangu ont décidé d'interdire cette ascension, notamment pour protéger Uluru contre des dommages environnementaux et assurer la sécurité des personnes en visite. Certains regrettaient également que ce lieu célèbre soit devenu "un parc à thème".
Les touristes seront toujours autorisés à visiter le parc national d'Uluru-Kata Tjuta dans lequel il est possible de se promener ou découvrir le patrimoine indigène.
afp/boi
35 morts
Chaque année, près de 400'000 personnes visitent le Parc national Uluru-Kata Tjuta, un chiffre en constante augmentation. Environ 13% d'entre elles ont fait l'ascension d'Uluru.
S'attaquer aux pentes d'Uluru n'était pas chose aisée et au moins 35 personnes sont mortes lors de son ascension depuis son ouverture aux touristes. L'été, les températures peuvent y atteindre 45 degrés.