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Les Uruguayens décident du sort de la gauche, au pouvoir depuis quinze ans

Le Frente Amplio du candidat de gauche Daniel Martinez fait cette fois cavalier seul. [AP/Keystone - Matilde Campodonico]
Les Uruguayens décident dimanche s'ils maintiennent la gauche au pouvoir / Le Journal de 8h / 1 min. / le 26 octobre 2019
Les 2,5 millions d'électeurs uruguayens élisent dimanche leur président. Ils doivent décider s'ils maintiennent la gauche, au pouvoir depuis 2004, à la tête de ce pays qui fait figure d'exception en Amérique latine.

Légalisation de l'avortement et du cannabis, mariage homosexuel ou interdiction de la cigarette dans les lieux publics: la société urugayenne est en pleine mutation depuis l'arrivée de la gauche au pouvoir en 2004.

Croissance en berne

Certains n'hésitent pas à appeler l'Uruguay "la Suisse de l'Amérique Latine". Pendant les premières années, la croissance économique a dépassé les 6%. Mais la sécheresse qui a affecté le monde agricole et les difficultés des deux grands pays voisins ont limité cette croissance à 2% l'an dernier, avec pour cadre une inflation rampante, un chômage qui tourne autour de 9% et une sécurité qui se dégrade.

Malgré tout, l'ancien maire de Montevideo Daniel Martinez caracole en tête des sondages, avec 40% des intentions de vote.

Un 2e tour de tous les possibles

Mais sa coalition de gauche, le Frente Amplio, (Front élargi), fait cette fois cavalier seul. Les autres partis lui reprochent, entre autres, la proximité de sa formation avec le président vénézuélien Nicolas Maduro. Et si elle finit par s'unir aux libéraux, la droite conservatrice de l'ancien sénateur Luis Lacalle Pou (Partido Nacional) lui promet un second tour de tous les dangers.

oang avec Cédric Guigon et les agences

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Réforme constitutionnelle sécuritaire

Parallèlement à la présidentielle, les Uruguayens doivent également se prononcer sur une réforme constitutionnelle qui pourrait durcir les mesures de sécurité pour endiguer la violence.

Présentée sous le titre "Vivre sans peur", cette initiative n'est soutenue par aucun des candidats à la présidentielle.

Elle prévoit entre autres la création d'une garde nationale militarisée qui effectuerait certaines des tâches policières, le durcissement des peines de prison pour les meurtres et les viols, ou encore l'autorisation des accès forcés au domicile sur ordre judiciaire en cas de suspicion d'actes illicites.