![Catalan pro-independence demonstrators attend a protest to call for the release of jailed separatist leaders in Barcelona, Spain, October 26, 2019. REUTERS/Albert Gea [Reuters - Albert Gea]](https://img.rts.ch/info/monde/2019/image/c685ac-25968722.image?w=1280&h=720 "Catalan pro-independence demonstrators attend a protest to call for the release of jailed separatist leaders in Barcelona, Spain, October 26, 2019. REUTERS/Albert Gea [Reuters - Albert Gea]")
Quelque 350'000 indépendantistes manifestent à Barcelone
Des centaines de milliers de militants indépendantistes catalans sont descendus samedi dans le centre de Barcelone dans une nouvelle démonstration de masse. Des violences avaient fait quelque 600 blessés après la condamnation de dirigeants séparatistes.
Quelque 350'000 personnes, selon la police municipale, ont répondu à l'appel des deux grandes associations Assemblée nationale catalane et Omnium cultural, pour défiler près du parlement régional.
Brandissant des drapeaux indépendantistes, ils criaient "liberté pour les prisonniers politiques" ou "dehors les forces d'occupation" lorsqu'ils apercevaient des policiers.
En début de soirée, quelques milliers de manifestants, répondant à l'appel des Comités de défense de la république (CRD), plus radicaux, étaient rassemblés près du quartier général de la police. Ils ont fait face à un cordon de policiers anti-émeutes, criant "indépendance".
Première manifestation massive depuis les troubles
C'est la première grande manifestation à Barcelone depuis les troubles qui ont fait au total quelque 600 blessés en Catalogne dans les jours qui ont suivi la condamnation par la Cour suprême de neuf leaders séparatistes à des peines de jusqu'à 13 ans de prison.
>> Pour rappel : Jusqu'à treize ans de prison pour les indépendantistes catalans
Au soir même de la sentence, le 14 octobre, quelque 10'000 personnes avaient tenté de paralyser l'aéroport de Barcelone, se heurtant à la police qui les avait empêchés d'entrer.
Le calme après des scènes de guérilla urbaine
Du mardi au vendredi, les manifestations dans les principales villes de cette région de 7,5 millions d'habitants avaient dégénéré en scènes de guérilla urbaine.
Barricades en feu, jets de pavés, de billes d'acier et de cocktails Molotov contre la police qui ripostait avec des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc ou en mousse: des scènes de combat de rue inédites pour un mouvement séparatiste qui s'était toujours voulu pacifique.
>> Lire : Chaos à Barcelone après une manifestation d'indépendantistes
La tension est retombée depuis. Vendredi soir, quelques milliers d'étudiants ont manifesté dans le calme à Barcelone contre "la répression policière".
ats/aes
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Dimanche, la rue sera aux anti-indépendantistes
Les manifestants "diront 'ça suffit' à la violence que nous avons vécue et à la confrontation" cherchée par le gouvernement régional séparatiste, a déclaré le président de l'association Societat civil catalana, Fernando Sánchez Costa.
Son organisation avait déjà organisé deux grandes marches de la "majorité silencieuse" opposée à l'indépendance, après la tentative de sécession de 2017.
Des membres du gouvernement socialiste espagnol, dont le ministre des Affaires étrangères, le catalan Josep Borrell, prochain chef de la diplomatie européenne, se joindront à la marche.
L'extrême droite se réunit à Madrid
A Madrid, le chef du parti d'extrême droite Vox, Santiago Abascal, a dénoncé samedi "la trahison des socialistes" face "au séparatisme criminel", devant des milliers de ses partisans brandissant des drapeaux espagnols.
Arrivé au pouvoir en juin 2018 en partie grâce aux votes des séparatistes catalans, Pedro Sanchez avait entamé avec eux un dialogue qui a vite tourné court.
Il fait à présent la sourde oreille aux appels du président de la région Catalogne, l'indépendantiste Quim Torra, qui demande un "dialogue sans condition".