Après le troisième report de la sortie de l'Union européenne accordé par Bruxelles, le Premier ministre conservateur s'est lancé dans une nouvelle tentative d'appeler les Britanniques aux urnes.
Il espère ainsi se redonner la majorité absolue, ce qui lui permettrait d'enfin honorer sa promesse de mettre en oeuvre le Brexit, pour lequel les Britanniques ont voté à 52% au référendum de juin 2016.
Les députés doivent se prononcer mardi sur ce scrutin, qui serait le deuxième anticipé en deux ans, visant à sortir le Royaume-Uni de la profonde crise politique dans laquelle il est plongé. Réticents jusqu'à présent, les travaillistes ont fini par s'y résoudre.
Labour en campagne
"Notre condition d'exclure une sortie sans accord est désormais remplie", avec le report de la date du Brexit accordé par l'Union européenne, a déclaré le chef du Labour Jeremy Corbyn devant les membres haut placés du parti.
Il a promis de lancer "la campagne la plus ambitieuse et la plus radicale qu'ait jamais vue notre pays en faveur d'un véritable changement".
Lundi pourtant, la Chambre des communes avait rejeté le texte du gouvernement en vue de convoquer des élections le 12 décembre, dont l'approbation requérait la majorité des deux tiers.
Ce qui a changé en 24 heures, c'est que l'opposition a obtenu l'assurance qu'il n'y aurait pas de Brexit avant les élections. La motion rejetée lundi donnait le temps au Parlement de voter dans les jours qui viennent l'accord de sortie de l'UE négocié par Boris Johnson à Bruxelles. Ce qui aurait entraîné un départ automatique au 1er décembre, avant les législatives.
ats/lan