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La démission du Premier ministre libanais met les partis dans l'embarras

Le président libanais Michel Aoun reçoit la lettre de démission de son Premier ministre Saad Hariri. [Keystone/EPA - Dalati Nohra]
Le Liban plongé dans l’incertitude suite à la démission de son Premier ministre / Le 12h30 / 1 min. / le 30 octobre 2019
Après la démission du Premier ministre libanais Saad Hariri mardi à la suite de treize jours de contestation massive dans les rues du pays, la classe politique est étonnamment silencieuse et avare en réactions officielles.

La démission de Saad Hariri a pris de court de nombreux dirigeants politiques, y compris parmi ses partenaires au pouvoir: l'entourage du président chrétien maronite Michel Aoun n'en avait pas été informé; le Hezbollah, poids lourd de la politique au Liban, avait lui été averti, mais on ignore si des contacts ont eu lieu depuis hier.

>> Lire aussi : Le Premier ministre libanais Saad Hariri annonce sa démission

Une architecture savante

C'est une architecture savante entre ces trois pôles qui a dominé le pouvoir au Liban depuis trois ans. Ni Michel Aoun, ni le Hezbollah ne voulaient d'une démission du gouvernement, pour des raisons différentes. Dans le cercle du président, l'heure est au mécontentement, la démission de Saad Hariri pourrait forcer à renégocier les parts politiques.

Pour le Hezbollah, le gouvernement sortant protégeait son rôle militaire régional, tout en maintenant le contact avec les Occidentaux, une condition importante alors que le parti est sous de fortes sanctions américaines. La réaction du Hezbollah devrait permettre de comprendre si une issue de crise rapide est envisageable.

Laure Stephan/ebz

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Saad Hariri chargé d'expédier les affaires courantes

Le président libanais Michel Aoun a chargé mercredi le Premier ministre démissionnaire Saad Hariri d'expédier les affaires courantes du pays jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement, a annoncé le palais présidentiel dans un communiqué.

Estimant qu'il se trouvait dans une impasse, M. Hariri a présenté mardi après-midi la démission de son gouvernement formé en janvier dernier, au 13e jour d'une révolte populaire sans précédent dirigée contre l'ensemble de la classe politique.

Dans un bref communiqué, M. Aoun a implicitement accepté cette démission, assurant qu'il avait "demandé au gouvernement de poursuivre la gestion des affaires courantes jusqu'à la formation d'un