"Grave dégât d'image pour la Suisse et pour la Genève internationale… un total scandale!", c'est le cri d'alarme lancé par Jean Ziegler, l'ancien rapporteur de l'ONU pour le droit à l'alimentation.
Le sociologue considère que la Suisse manque gravement à ses obligations en laissant les banques du pays placer, selon ses termes, une ambassade étrangère sous embargo. Pour lui, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) se couche devant Donald Trump et ses menaces.
Respect des Conventions de Berne
Car sans compte en banque, pas d'accès possible au système financier international et donc pas de versements depuis Caracas, pour payer le loyer, les salaires, les charges sociales et tous les frais courants de la mission. Selon l'ambassadeur Jorge Valero, si aucune solution n'est trouvée, l'ambassade devra fermer ses portes.
Interpellée, la Confédération assure soutenir la mission et veiller donc au respect des Conventions de Vienne, dont elle est signataire. Celle-ci exige des pays hôtes des conditions satisfaisantes pour l'accueil de représentations diplomatiques étrangères.
Trouver une autre solution
Le DFAE répond qu'il "cherche le dialogue avec la banque et explore les possibilités pour la représentation en vue d'obtenir un compte auprès d'une autre banque".
Mais pour l'heure, rien ne bouge. Le question risque de rebondir au Parlement, puisque la question des comptes en banque vénézuéliens devrait être abordée lors de la prochaine session des Chambres fédérales. Pour autant que l'ambassade n'ait pas fermé ses portes d'ici là.
Marc Julmy/jfe