Le président américain, qui avait précédemment promis au Royaume-Uni un "accord magnifique" une fois qu'il aurait quitté l'Union européenne, a accordé un entretien à l'europhobe Nigel Farage sur la radio britannique LBC, en plein lancement de la campagne électorale pour les élections anticipées du 12 décembre.
"Pour être honnête avec vous, avec cet accord, sous certains aspects, vous ne pouvez pas (faire du commerce). Nous ne pouvons pas faire d'accord commercial avec le Royaume-Uni", a déclaré Donald Trump.
"Je sais que Boris (Johnson) veut être très attentif à cela. Parce que d'une certaine manière nous sommes écartés, ce qui serait ridicule", a-t-il ajouté.
Appel à une alliance Johnson-Farage
Dans la même interview, réalisée par téléphone, Donald Trump a appelé Boris Johnson à s'allier pour les législatives avec son "ami" Nigel Farage, pour qui l'accord négocié mi-octobre à Bruxelles maintient le Royaume-Uni trop proche de l'UE.
"J'aimerais vous voir vous mettre avec Boris, parce que vous feriez un bon score, parce que vous vous en êtes très bien tirés lors des dernières élections et il vous respecte beaucoup", a déclaré le président des Etats-Unis.
Le conseil n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd: Nigel Farage a mis Boris Johnson au défi de revenir sur l'accord péniblement négocié à Bruxelles en octobre, qui n'est "pas un Brexit", en échange d'un "pacte de non-agression".
Pour un Brexit "franc"
"Des élections législatives constituent une chance de repartir à zéro", a encore martelé Donald Trump. "Le plus important, c'est qu'une alliance du leave qui gagne une large majorité au Parlement et met en oeuvre un Brexit franc".
Cette tentative semble vouée à l'échec, Boris Johnson ayant toujours refusé d'envisager une telle alliance, position encore réaffirmée vendredi matin par plusieurs responsables du parti conservateur.
afp/pym