Les soldats, à bord d'une dizaine de véhicules militaires turcs et russes, se sont dirigés vers l'est de Dirbassiyeh pour patrouiller dans une bande de territoire longue de plusieurs dizaines de kilomètres, selon des sources militaires turques. A Moscou, l'armée russe a aussi confirmé le lancement des patrouilles.
Aux termes d'un accord conclu le 22 octobre à Sotchi entre les présidents turc Recep Tayyip Erdogan et russe Vladimir Poutine, la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) avait jusqu'à mardi pour se retirer de ses positions frontalières de la Turquie.
L'accord avec la Russie ainsi qu'un autre conclu le 17 octobre avec les Etats-Unis ont permis l'arrêt d'une offensive que la Turquie avait lancée le 9 octobre contre les forces kurdes.
A la faveur de sa dernière offensive, la Turquie, qui contrôlait déjà des pans entiers du nord de la Syrie depuis deux précédentes opérations à l'ouest de l'Euphrate, a pu élargir sa présence à l'est du fleuve avec la mise en place prévue d'une "zone de sécurité" longue de 120 km et de 30 km de profondeur entre les localités de Tal Abyad et Ras al-Aïn dont elle a délogé les combattants des YPG lors de sa dernière offensive.
Soldats syriens déployés
La présence de l'armée du régime syrien, appelée à la rescousse par les YPG, dans d'autres secteurs de la frontière, empêche toutefois Ankara d'étendre cette zone à quelque 450 km comme il en avait l'intention.
Mais aux termes de l'accord de Sotchi, Moscou s'est engagé à faire partir les YPG de ces secteurs en coordination avec l'armée syrienne pour les repousser à 30 km au moins de la frontière turque et à lancer des patrouilles conjointes avec l'armée turque sur une profondeur de 10 km en territoire syrien.
afp/nr