"Le retrait des troupes et de l'armement a commencé" entre les villages de Petrivské et Bogdanivka, a déclaré un haut responsable de l'armée ukrainienne aux journalistes présents sur place.
Le début des mouvements de troupes, de part et d'autre, a commencé peu après 11h00, heure suisse, sous le regard des observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui supervisent l'opération.
Zone à déminer d'ici décembre
Les soldats des deux camps doivent reculer leur position d'un kilomètre de part et d'autre de la ligne de front d'ici mardi 12 novembre. Suivront 25 jours consacrés au déminage de la zone et au démantèlement des tranchées et des fortifications.
Le désengagement était d'abord prévu lundi puis vendredi, mais avait été reporté en raison de tirs échangés dans la zone. Deux autres reculs des troupes de la ligne de front ont déjà eu lieu en juin et fin octobre. Un recul sur l'ensemble de la ligne de front, longue de plus de 400 kilomètres, peut désormais être envisagé.
Vers un possible sommet quadripartite
Le désengagement de samedi constitue "la dernière précondition pour l'organisation du sommet quadripartite" entre les dirigeants ukrainien et russe avec la médiation de leurs confrères français et allemand, a assuré cette semaine le chef de la diplomatie ukrainienne, Vadym Prystaïko.
Si Moscou est moins catégorique, Vadym Prystaïko espère que cette rencontre entre Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky, Emmanuel Macron et Angela Merkel puisse avoir lieu en novembre à Paris. Il s'agirait de la première rencontre à ce niveau depuis 2016.
Inquiétudes chez les Ukrainiens
Entamé sous l'impulsion du nouveau président ukrainien, en poste depuis mai, ce désengagement suscite beaucoup d'inquiétude en Ukraine, où ses détracteurs l'accusent de négocier avec la Russie sans en informer le public, voire de "capituler" face au Kremlin.
Cette guerre a fait environ 13'000 morts depuis son déclenchement il y a cinq ans, un mois après l'annexion par Moscou de la péninsule de Crimée. Ukrainiens et Occidentaux accusent Moscou de soutenir financièrement et militairement les séparatistes et de contrôler de facto la zone, ce que Moscou dément.
Agences/oang