Modifié

Les socialistes remportent, mais de trop peu, les législatives en Espagne

Deux gagnants aux élections en Espagne: le socialiste Pedro Sanchez et l'extrême-droite Vox, désormais troisième force politique.
Deux gagnants aux élections en Espagne: le socialiste Pedro Sanchez et l'extrême-droite Vox, désormais troisième force politique. / 12h45 / 1 min. / le 11 novembre 2019
Le Premier ministre socialiste espagnol sortant Pedro Sanchez est arrivé dimanche en tête des législatives, mais sans améliorer ses chances de gouverner. Le parti d'extrême droite Vox devient la troisième force politique du pays.

Après le dépouillement de 95% des bulletins, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) est donné vainqueur mais en léger recul (de 123 à 120 sièges), les conservateurs du Parti Populaire remontent de 66 à 88 sièges, et le parti d'extrême droite Vox devient la troisième force du parlement en passant de 24 à 52 sièges. Ce dernier devance du même coup la gauche radicale de Podemos, qui descend de 42 à 26 sièges, et Ciudadanos, qui ne décroche que 10 sièges.

>> Voir la vidéo :

Pedro Sanchez vainqueur des legislatives en Espagne
Pedro Sanchez vainqueur des législatives en Espagne / L'actu en vidéo / 1 min. / le 11 novembre 2019

Poursuite de l'incertitude politique

Comme prévu par les sondages durant la campagne, aucun camp ne semble en mesure de former de majorité à la Chambre des députés à l'issue de ces élections anticipées. Ni un bloc de gauche (PSOE, gauche radicale de Podemos et sa liste dissidente Mas Pais) ni une alliance des droites (PP, VOX et les libéraux de Ciudadanos) n'atteindraient la majorité absolue de 176 sièges sur 350.

>> L'analyse de Marie Bolinches: "Pedro Sanchez doit se trouver des alliés s'il veut gouverner" :

Marie Bolinches: "Pedro Sanchez doit se trouver des alliés s'il veut gouverner"
Marie Bolinches: "Pedro Sanchez doit se trouver des alliés s'il veut gouverner" / 19h30 / 1 min. / le 10 novembre 2019

Appel à un mandat clair

Six mois après le scrutin remporté sans majorité absolue, Pedro Sanchez avait pourtant demandé aux 37 millions d'électeurs de lui donner un mandat clair pour mettre un terme à l'instabilité politique que connaît l'Espagne depuis 2015.

Les sondages publiés durant la campagne avaient déjà esquissé le résultat de dimanche soir, avec un trio de tête dans le même ordre et sans qu'aucun parti ne soit à même de former une majorité.

La crise catalane en toile de fond

La campagne électorale s'est déroulée dans un climat pesant. Elle a été dominée par la crise catalane, après les manifestations ayant dégénéré en violences mi-octobre suite à la condamnation de neuf dirigeants indépendantistes à de longues peines de prison pour la tentative de sécession de 2017.

Le parti Vox, dont le chef Santiago Abascal prône l'interdiction des partis séparatistes, la suspension de l'autonomie de la Catalogne et l'arrestation de son président indépendantiste Quim Torra, en a été le bénéficiaire.

Le spectre d'un retour du franquisme

Pedro Sanchez a tenté de mobiliser l'électorat de gauche contre la montée de Vox, qu'il présente comme un retour du franquisme, en dénonçant la droite qui n'a pas hésité à s'allier avec ce parti pour prendre le contrôle de l'Andalousie, la région plus peuplée d'Espagne, de la région de Madrid, la plus riche, et de la mairie de la capitale.

oang avec les agences

Publié Modifié