En début de matinée, un policier a tiré à balles réelles sur un manifestant masqué, le blessant grièvement au torse. Ce coup de feu a été filmé et retransmis en direct sur Facebook, soulevant des réactions de colère de la part des manifestants.
Les réseaux sociaux ont ensuite diffusé une autre image choquante: un homme masqué a aspergé un autre homme avec un liquide inflammable, le transformant en torche humaine. La police a accusé un manifestant d'être responsable de cette attaque.
Une source policière a confirmé que des tirs à balles réelles avaient été effectués. C'est la troisième fois depuis le début du mouvement de protestation il y a cinq mois que la police en fait usage.
Une ville paralysée
Un appel à la grève générale avait été lancé pour ce lundi. Et dès le début de matinée, à l'heure de pointe, plusieurs quartiers ont été le théâtre d'actions de blocage en tout genre. Des manifestants ont pris pour cible les stations du métro ou ont érigé des barricades à certains carrefours.
De nombreux secteurs de la mégapole ont ainsi été complètement bloqués alors que des manifestants radicaux vandalisaient des stations de métro et des sociétés accusées de faire le jeu du gouvernement local ou de Pékin.
Des grenades lacrymogènes et des balles en caoutchouc ont été tirées par la police dans de nombreux quartiers pour tenter de disperser les protestataires, et notamment sur deux campus.
Regain de tension depuis vendredi
La tension s'est encore accrue après le décès vendredi d'un étudiant de 22 ans, tombé début novembre d'un parking à étages lors d'affrontements, illustrant à nouveau la dégradation de la situation dans l'ex-colonie britannique, qui vit depuis cinq mois sa plus grave crise politique depuis sa rétrocession à la Chine en 1997.
Depuis son décès, des veillées rassemblent des dizaines de milliers de personnes quotidiennement.
afp/pym/boi