"Je dénonce devant le monde et le peuple bolivien qu'un officier de police a annoncé publiquement qu'il a reçu instruction d'exécuter un mandat d'arrêt illégal émis contre ma personne", a écrit l'ancien dirigeant socialiste sur Twitter.
"De la même manière, des groupes violents ont attaqué mon domicile. Les putschistes détruisent l'Etat de droit", a ajouté Evo Morales, 60 ans, dont on ignorait dimanche soir où il se trouvait.
Un chef de la police bolivienne, qui s'exprimait auprès d'une chaîne de télévision locale, a toutefois démenti l'existence d'un mandat d'arrêt visant Evo Morales.
Au pouvoir depuis 2006, il a annoncé dimanche sa démission après avoir perdu le soutien de l'armée et de la police.
Présidente du Tribunal suprême électoral arrêtée
Le scrutin du 20 octobre avait abouti à la réélection d'Evo Morales pour un quatrième mandat jusqu'en 2025, une option pourtant rejetée par la population lors d'un référendum en février 2016.
Son score annoncé par le Tribunal suprême électoral (TSE), dépassant de plus de 10 points celui de son principal concurrent Carlos Mesa, avait aussitôt été qualifié de frauduleux par l'opposition.
En début de soirée, la police a arrêté la présidente du TSE, Maria Eugenia Choque, sur ordre du parquet, qui enquête sur des irrégularités commises dans le scrutin d'octobre, ainsi que le vice-président du TSE, Antonio Costas.
>>Lire: Acculé, le président bolivien Evo Morales annonce sa démission
afp/pym
Violences à La Paz
Des troubles ont éclaté dans la nuit de dimanche à lundi à La Paz et à El Alto, à la suite de la démission d'Evo Morales. De nombreux autobus ont été incendiés ainsi que des domiciles de personnalités, selon les médias locaux.
A La Paz, des dizaines de manifestants "sont entrés dans nos installations et sont en train d'incendier les autobus", a déclaré sur Twitter le service municipal de transport public. Les médias ont montré que quinze véhicules étaient en flammes dans le centre d'entretien des autobus.