A l'aube, l'armée et les services de sécurité intérieure (Shin Beth) israéliens ont mené une frappe ciblée sur l'appartement de Baha Abou Al-Ata, le tuant sur le coup avec sa femme, Asma, dans l'enclave palestinienne.
En riposte, les salves de roquettes ont été tirées sans discontinuer depuis Gaza sur Israël. Les sirènes d'alarme ont retenti dans de nombreuses villes près de l'enclave palestinienne et jusqu'à la métropole économique Tel-Aviv, où les écoles et universités ont été fermées.
Crainte de nouveaux affrontements
Après ce barrage de roquettes, l'armée israélienne a multiplié les frappes contre des "sites" du Djihad islamique, tuant huit Palestiniens et faisant une quarantaine de blessés dans la bande de Gaza, selon les autorités locales.
Agé de 41 ans et père de cinq enfants, Baha Abou Al-Ata avait rejoint les rangs du Djihad islamique dans les années 90, selon sa biographie diffusée par le groupe armé. Il commandait jusqu'à mardi matin la branche Nord du Djihad islamique.
Israël "ne souhaite pas une escalade, mais nous devons faire tout ce qui est nécessaire pour nous protéger. Je vous le dis d'avance, cela pourrait prendre du temps", a prévenu le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. L'armée a dit se préparer "à plusieurs jours d'affrontements".
"Toutes les lignes rouges" franchies
Les groupes armés de Gaza, enclave en état "d'alerte maximale" où vivent deux millions de Palestiniens sous blocus israélien, ont affirmé que l'Etat hébreu avait franchi "toutes les lignes rouges".
ats/jfe
Berne appelle au calme
La Suisse est très inquiète de l'escalade de la violence entre Israël et la bande de Gaza. Elle appelle toutes les parties à un retour immédiat au calme et au respect du droit international, en particulier du droit international humanitaire.
Dans un communiqué publié mardi, le Département fédéral des affaires étrangères appelle aussi à protéger les populations ainsi que les infrastructures civiles dans la bande de Gaza comme en Israël. Il a transmis des messages d'apaisement aux parties.