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Ouverture des auditions publiques pour la destitution de Donald Trump

La procédure de destitution contre Donald Trump entre dans sa phase publique.
La procédure de destitution contre Donald Trump entre dans sa phase publique. / 19h30 / 1 min. / le 13 novembre 2019
Dans une salle comble, les premières auditions télévisées de la procédure de destitution visant Donald Trump ont débuté mercredi au Congrès américain. Les démocrates assurent vouloir agir "sans rancoeur" contre le président qu'ils soupçonnent d'abus de pouvoir.

Donald Trump "a-t-il invité l'Ukraine à s'ingérer dans nos élections?" A-t-il commis un "abus de pouvoir"?, s'est interrogé, en ouvrant l'interrogatoire, l'élu démocrate Adam Schiff qui supervise l'enquête à la Chambre des représentants. "L'affaire est aussi simple et terrible que cela", a-t-il ajouté, en promettant de mener l'enquête sans "rancoeur" ni "délai".

Cette procédure est une "campagne de calomnies", s'est ensuite insurgé le numéro deux républicain de la commission du Renseignement, Devin Nunes.

Témoins directs de l'affaire

C'est avec deux diplomates de carrière témoins directs de l'affaire ukrainienne - William Taylor, ambassadeur par intérim à Kiev et ancien militaire, et George Kent, haut responsable du département d'Etat spécialiste de l'Ukraine - que ces auditions historiques ont démarré.

Sans les désigner nommément, Donald Trump a mis en doute mercredi la crédibilité de ces témoins. Il a tonné sur Twitter contre les "Never Trumpers", terme désignant les républicains qui lui sont opposés.

Combatif et dénonçant une tentative de "coup d'Etat", il a juré de laver l'"affront" de cette enquête dans les urnes en remportant un second mandat à la présidentielle de novembre 2020.

ats/asch

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Pression sur l'Ukraine

Après six semaines d'auditions dans la discrétion du huis clos, les démocrates veulent offrir ces témoignages en direct aux Américains afin qu'ils découvrent "les informations de première main sur les méfaits du président".

Ils soupçonnent Donald Trump d'avoir fait pression sur l'Ukraine pour qu'elle enquête sur l'ancien vice-président démocrate Joe Biden, bien placé pour l'affronter dans la course à la Maison Blanche en 2020. 

Comme levier, le milliardaire aurait suspendu une aide militaire de quelque 400 millions de dollars destinée à Kiev, et mis dans la balance une possible invitation du nouveau président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à la Maison Blanche.

Au cours d'une conversation téléphonique le 25 juillet, dont le compte-rendu a été publié par la Maison Blanche, Donald Trump a bien demandé à son homologue ukrainien de "se pencher" sur Joe Biden et son fils, Hunter.

Cet appel avait alarmé plusieurs responsables de la Maison Blanche et au sein des services de renseignement, au point qu'un lanceur d'alerte, agent de la CIA, avait décidé d'en alerter sa hiérarchie, faisant éclater le scandale au grand jour.