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Paris commémore les attentats du 13 novembre, procès possible en 2021

Plusieurs centaines de personnes se sont rendues devant le Bataclan pour commémorer les attentats qui ont eu lieu en 2015. [AFP - STEPHANE DE SAKUTIN]
Alors que la France commémore les attentats, le début du procès se précise / Le Journal horaire / 1 min. / le 13 novembre 2019
Quatre ans après les attentats les plus meurtriers commis en France, ministres et officiels ont commémoré mercredi les attaques djihadistes du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis qui ont fait plus de 130 morts et 350 blessés, dans un contexte de menace toujours élevée.

Stade de France, terrasses des restaurants sur lesquelles les djihadistes ont ouvert le feu, puis salle de concert du Bataclan: les ministres de la Justice et de l'Intérieur, accompagnés notamment de la maire de Paris, se sont recueillis sur les lieux des attaques perpétrées par trois commandos.

Emmanuel Macron a appelé les Français à se souvenir de la promesse de "rester unis pour ne jamais laisser gagner" ceux qui ont commis les attentats. "Aujourd'hui, souvenons-nous du 13 novembre et de ses victimes", a tweeté le chef de l'Etat.

Visite des lieux attaqués

Les hommages ont commencé peu après 09h00 aux abords du Stade de France à Saint-Denis, avec des dépôts de gerbe au pied de la plaque à la mémoire de l'unique victime, Manuel Dias, tué dans les explosions.

Sous un ciel gris, le maire de la ville Laurent Russier, et les ministres de la Justice, Nicole Belloubet, et de l'Intérieur Christophe Castaner, accompagnés du secrétaire d'Etat à l'Intérieur Laurent Nunez, ont observé une minute de silence.

Ils se sont ensuite dirigés vers Paris et les terrasses des bars et restaurants visées par les fusillades, où 39 personnes ont trouvé la mort: le Carillon et le Petit Cambodge, la Bonne Bière, le Comptoir Voltaire et la Belle équipe.

La matinée s'est conclue par un discours des représentants d'associations de victimes à la mairie du XIe arrondissement, après un hommage devant le Bataclan, où 90 personnes venues écouter un groupe de rock américain sont mortes sous les balles.

Pour le président de l'association de victimes 13onze15, Philippe Dupeyron, les difficultés quatre ans plus tard restent vives: "de nouvelles victimes se déclarent, des couples se défont, des vies professionnelles sont encore bouleversées".

L'enquête bouclée, procès possible en 2021

L'enquête tentaculaire sur ces attentats revendiqués par l'organisation Etat islamique a été bouclée fin novembre. Le procès des attentats pourrait avoir lieu en 2021.

Au total, quatorze personnes, dont onze en détention provisoire, ont été mises en examen. Parmi elles, Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des trois commandos djihadistes actifs le soir du 13 novembre, est muré dans le silence depuis son arrestation.

>> Ecouter également :

13 Novembre, l'Enquête, podcast de France Inter. [France Inter]France Inter
13 novembre lʹenquête: un podcast pour (mieux) comprendre les attentats / Vertigo / 6 min. / le 11 novembre 2019

afp/ther

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Menace terroriste encore élevée

La menace terroriste est "toujours aussi élevée", a rappelé sur France Inter le secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Laurent Nunez. "Il faut être toujours aussi vigilant", a-t-il ajouté, évoquant notamment "la dissémination partout dans le monde des djihadistes" qui ont perdu leur emprise territoriale en Syrie et en Irak.

Le risque de "menace projetée" avec des commandos venus de l'étranger comme ceux du 13-Novembre, est "considérablement en baisse par rapport aux années 2015-2017", selon une source proche du dossier.

Cependant le "risque d'exfiltration" de combattants, français ou autres, vers l'Europe est pris très au sérieux. Ce risque, "réévalué" depuis la chute en mars de Baghouz, dernier bastion djihadiste dans l'extrême-est de la Syrie, demeure, a fortiori après l'offensive militaire turque dans le nord de la Syrie sous contrôle kurde, en octobre.