"Il n'y a chez ce patient aucune autre explication pour une pneumonie aussi grave", a déclaré jeudi la ministre de la Santé Maggie De Block, interrogée par des députés.
Elle était interrogée en séance plénière à la Chambre après la révélation par plusieurs médias du récent décès de ce Bruxellois qui avait fait usage d'une e-cigarette contenant un dérivé du cannabis.
Mélange de produits nocifs
Il s'agirait selon les premiers éléments de cannabidiol (CBD), molécule aux propriétés apaisantes, non stupéfiante, et légale, mais qui peut être vendue sur le marché noir mélangée à des produits nocifs.
Le mélange avec de l'acétate de vitamine E (huile), qui a déjà provoqué des décès aux Etats-Unis, est suspecté. "Il faut que l'enquête se poursuive pour établir les circonstances précises" du décès de Raphaël, a souligné Mme De Block.
Mise en garde de l'OMS
Dans un rapport publié en juillet, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a jugé que les cigarettes électroniques étaient "incontestablement nocives" et qu'on ne pouvait pas les conseiller comme outil d'aide à l'arrêt du tabac.
Les autorités sanitaires américaines ont classé la cigarette électronique comme "dangereuse" pour les jeunes, alors que le nombre des lycéens vapoteurs a été multiplié par presque deux dans le pays entre 2017 et 2018.
Véritable épidémie aux Etats-Unis
Washington est d'autant plus prudent qu'une mystérieuse épidémie de maladies pulmonaires liée au vapotage a déjà touché plus de 2000 personnes et entraîné 39 décès dans ce pays. La cause des maladies a été attribuée par les autorités à l'un des ingrédients des recharges liquides au THC (la substance psychoactive du cannabis), vendues en majorité sur le marché noir, l'huile de vitamine E.
afp/oang