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Selon les démocrates, Trump fait de "l'intimidation de témoins en direct"

L'ex-ambassadrice américaine en Ukraine, Marie Yovanovitch, lors de son audition au Congrès, ce 15 novembre 2019. [AP Photo - Alex Brandon]
Donald Trump accusé "d'intimidation de témoins en direct" / Le Journal horaire / 25 sec. / le 15 novembre 2019
Une passe d'armes à distance, mais en direct, a opposé vendredi Donald Trump et l'ex-ambassadrice américaine à Kiev, qu'il a attaquée au moment même où elle était entendue au Congrès dans l'enquête en destitution qui le menace.

"Partout où Marie Yovanovitch est passée, les choses ont mal tourné", a tweeté le président américain en référence à la diplomate qu'il avait brusquement rappelée à Washington en mai.

"Elle a débuté en Somalie, et regardez comment ça s'est terminé", a-t-il ajouté en référence à ce pays de la Corne de l'Afrique plongé dans le chaos depuis 1991.

"Un président américain a un droit absolu de nommer les ambassadeurs", a-t-il encore Donald Trump, en assurant avoir "une politique étrangère très forte et puissante, très différente de celles des administrations précédentes".

Peu après, l'élu démocrate Adam Schiff, en charge de l'enquête visant Donald Trump, a lu ces messages à Marie Yovanovitch alors même qu'elle était interrogée à la Chambre des représentants, lors d'une audience retransmise en direct à la télévision.

Ces attaques sont "très intimidantes", a commenté la diplomate en défendant son bilan.

"Je ne crois pas avoir de tels pouvoirs, ni à Mogadiscio en Somalie, ni ailleurs. Et je pense qu'au cours des années, j'ai plutôt amélioré les choses pour les Etats-Unis et les pays où j'étais en poste", a-t-elle ajouté, stoïque.

"Entrave à l'enquête"

"Je veux que vous sachiez, ambassadrice, que certains d'entre nous ici prenons très au sérieux l'intimidation de témoins", a conclu Adam Schiff, laissant entendre que ce chef pourrait aller étayer un éventuel dossier de mise en accusation, "impeachment", contre Donald Trump à la Chambre basse.

Il s'agit "d'une intimidation de témoins en direct de la part du président des Etats-Unis", a-t-il martelé ensuite dans les couloirs du Congrès.

"Nous prenons ce type d'intimidation de témoins et d'entrave à l'enquête très au sérieux", a-t-il ajouté en dénonçant la "campagne de dénigrement" et les "attaques" qui avaient visé la diplomate lorsqu'elle était en poste.

Au journaliste qui lui demandait si cela pouvait constituer un chef d'accusation, il n'a pas répondu.

afp/pym

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