La victoire du Peuple de la Liberté (PDL) ne semblait faire
aucun doute dans le Latium, l'ancien gouverneur de gauche, Piero
Marazzo, ayant été contraint à la démission par un scandale
impliquant sexe et drogue.
Le PDL a fait valoir que son représentant avait été retenu à
l'extérieur du bureau électoral samedi par une discussion avec un
membre d'un autre parti, ce qui lui avait fait dépasser l'heure
limite de midi pour le dépôt de la liste.
Non seulement son représentant est arrivé au dernier moment mais
encore n'avait-il pas en sa possession tous les documents
requis.
Premier recours rejeté
Pour tenter de réparer cette erreur, les amis de Silvio
Berlusconi ont déposé un premier recours qui a été rejeté dimanche.
Ils ont décidé de faire appel devant une autre juridiction et
comptent utiliser tous les moyens juridiques pour pouvoir faire
enregistrer leur liste.
La candidate du PDL au poste de gouverneur du Latium, Renata
Polverini, est issue de la très droitiste Alliance nationale de
Gianfranco Fini qui a fusionné avec le parti Forza Italia de Silvio
Berlusconi. Elle devait affronter l'ancienne commissaire européenne
Emma Bonino.
Des enjeux symboliques
Treize des vingt régions d'Italie élisent les 28 et 29 mars
leurs conseillers, un scrutin considéré comme un test national pour
le gouvernement Berlusconi. La cote de popularité du président du
Conseil, longtemps au-dessus de 50%, est récemment tombée à
46%.
afp/jeh
Entre dilettantisme et dissensions internes
Pour expliquer ce "couac", certaines rumeurs évoquent des divisions au sein de la coalition sur la composition de la liste.
Mais de nombreux membres du PDL parlent surtout sur internet d'incompétence et d'amateurisme.
"L'image qu'on retient de cette histoire, c'est que c'est la pagaille dans cette coalition", écrit lundi le journaliste Massimo Franco dans le Corriere della Sera.
Il évoque "l'atmosphère empoisonnée" qui règne selon lui au sein du PDL, entre partisans de Silvio Berlusconi et ceux du président de la Chambre des députés, Gianfranco Fini.