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Les républicains attaquent un témoin au coeur de l'enquête en destitution

Le lieutenant-colonel Alexander Vindman, au cours de son audition au Congrès, ce 19 novembre 2019 à Washington. [EPA - Erik S. Lesser]
Les républicains attaquent un témoin lors d'auditions dans le cadre de la proécure de destitution / Le Journal horaire / 1 min. / le 20 novembre 2019
Un militaire américain a affirmé mardi avoir fait "son devoir" en alertant ses supérieurs sur un appel entre Donald Trump et le président ukrainien, au coeur de l'enquête en destitution. Au Congrès, les républicains ont tenté de le discréditer.

En uniforme, le lieutenant-colonel Alexander Vindman, qui travaille au sein du Conseil de sécurité nationale à la Maison Blanche, a témoigné lors d'une audition publique au Congrès aux côtés de Jennifer Williams, conseillère spéciale du vice-président américain Mike Pence.

Les deux responsables ont écouté en direct le 25 juillet l'appel au cours duquel Donald Trump a demandé à son homologue ukrainien d'enquêter sur Joe Biden, un de ses adversaires potentiels lors de la présidentielle de 2020. L'un et l'autre ont jugé cet échange "inapproprié".

Alexander Vindman, né à Kiev et arrivé à 3 ans aux Etats-Unis, a été assailli de critiques et d'insinuations de la part des défenseurs du président, qui ont mis en doute sa loyauté.

Précisant qu'elle avait écouté, dans le cadre de ses fonctions, "environ une dizaine d'autres conversations téléphoniques présidentielles", Jennifer Williams a de son côté ajouté qu'elle avait trouvé "l'appel du 25 juillet inhabituel" car il évoquait des questions de politique intérieure américaine.

Le président américain et ses alliés républicains ont tenté de dépeindre ces deux hauts conseillers comme étant contre Donald Trump, ce qu'ils ont chacun démenti.

Appel "parfait"

Le président martèle que son appel avec l'Ukrainien Volodymyr Zelensky était "parfait". Il assure n'avoir exercé "aucune pression" sur son interlocuteur, qui s'est déclaré mardi "fatigué" du scandale.

Mais les démocrates soupçonnent Donald Trump d'avoir gelé cet été une aide militaire pour forcer la main à Volodymyr Zelensky. Cette enveloppe était cruciale pour le petit pays en guerre avec la Russie, a souligné Alexander Vindman.

"Non partisan"

En pleine audition, la Maison Blanche a mis en doute, sur son compte Twitter, le "discernement" d' Alexander Vindman. Les élus républicains ont également avancé que certains de ses collègues le soupçonnaient d'avoir fait fuiter des informations.

Ces derniers propos ont mené à une passe d'armes sur le mystérieux lanceur d'alerte qui a dévoilé l'affaire au grand jour. Les républicains ont insinué que le lieutenant-colonel aurait pu être l'une des sources du lanceur d'alerte.

Alexander Vindman a contrecarré les critiques républicaines en lisant une évaluation dithyrambique de son travail, et a juré être "non partisan".

ats/pym

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